NOUVEAUTÉS

SUV compact : Renault Austral, voiture à vivre intensément !

Le Renault Austral vient de débarquer sur notre marché avec la ferme intention de mettre la clim au sein du segment très concurrentiel des C-SUV. Son look statutaire, son habitacle high-tech et sa finition Esprit Alpine lui permettent de taquiner le monde du premium. Enfin, il ne mise qu’en partie sur le “label vert” E-Tech. Premières livraisons prévues en février 2024.

Longtemps en délicatesse dans le segment des SUV compacts, Renault est en train de s’y refaire la cerise grâce au plan “Renaulution”, dévoilé début 2021, qui place la reconquête du segment C au centre des enjeux stratégiques de la marque. La “Nouvelle vague”, l’ambitieux plan-produit ficelé par Luca de Meo et ses lieutenants, promet un raz-de-marée de nouveautés : 14 lancements entre 2021 et 2025, dont 7 modèles 100% électriques et autant de nouveautés, les mêmes, dans certains cas, positionnées sur les segments C et D.

Dévoilé en avant-première nationale le 13 décembre dernier, disponible à la commande à partir du 22 et en vente dans les showrooms en février prochain, le Renault Austral, est, quelque part, le Truffaut de la “Nouvelle vague” de Renault.

À l’instar du nouveau C-SUV Coupé du clan, l’Arkana E-Tech (aka Godard, ou Chabrol, Resnais…), lancé sous nos latitudes l’été dernier, il incarne le bond en avant appelé de ses vœux par le top management de la marque. Le look du nouveau venu est plus conventionnel, plus classique et statutaire, plus “carré”, que celui de l’Arkana. On n’a pas “l’effet waouh” de la poupe fastback de ce dernier. C’est le Renault Rafale, longtemps qualifié d’Austral Coupé, qui a les arguments pour lutter dans ce domaine. Cela dit, l’Austral équilibre les débats en présentant une face avant… gardiste, encore plus moderne que celle du frérot. Plus athlétique également, marquée qu’elle est par une calandre plus évasée, donnant à voir un élégant maillage à damier en finition “Ice Black” traversé, en contrebas de l’imposant logo “Nouvel R”, par un fin liseré chromé.

Bond en avant généralisé
Les signatures lumineuses “C-Shape” constellées de LED explorent un registre futuriste, tandis que la sportivité est suggérée par les boucliers avant et arrière très structurés, sertis de larges écopes sur la finition la plus huppée du catalogue marocain, l’inédite Esprit Alpine, qui a droit, par ailleurs, à une lame aérodynamique qui ne déparerait pas en DTM, à des feux arrière à effet 3D “moiré”, changeant, chatoyant, de même qu’à des jantes en alliage de 20 pouces diamantées, au “dresscode total Black”. L’entrée de gamme Equilibre se contente d’une monte plus modeste (17 pouces) et la finition intermédiaire Techno chausse du 19 pouces. Le profil se signale, du reste, par des proportions équilibrées, des surfaces vitrées finement ciselées et un pavillon légèrement incliné.

En résumé, l’Austral est “hot”. Elle réchaufferait l’atmosphère la plus glaciale, sur les terres du même nom, à titre d’exemple. C’est un peu plus au nord que nous avons eu le privilège de prendre en main le “newcomer” du line-up de Renault, à Casablanca, pour un voyage de presse organisé à l’occasion de son arrivée parmi nous, un aller-retour entre la mégapole et le méga-kiff qu’est Bin El-Ouidane. Le SUV compact au losange nous a-t-il séduit ? La réponse est un grand Oui (dane). L’Austral nous a prouvé qu’il était au moins quinzième (oui) dan, et ce, dans à peu près tous les domaines. Son habitacle est une leçon (magistrale) ! Celui de l’Arkana, qui reprend peu ou prou la présentation intérieure de la Mégane IV, est accueillant, bien fini et très correctement équipé, mais l’Austral évolue un cran plus haut, à la lisière du premium ! Il a inauguré, au sein de son clan, la plateforme CMF-CD, partagée avec Nissan, et embarque, ce faisant, des technologies dernier cri, notamment un très esthétique tandem d’écrans, constitué d’une instrumentation numérique de 12,3 pouces et d’une tablette tactile centrale OpenR Link de 9 pouces, disponible dès l’entrée de gamme Equilibre. La connectivité est proverbiale (réplication des smartphones sans fil) et les graphismes aussi réussis que fluides.

Dotée de la finition Esprit Alpine, notre voiture d’essai nous a pouponné tout au long du périple. On a clairement affaire à une grande Renault. Et on ne dit pas ça juste parce que l’habitabilité de l’Austral est généreuse et la capacité de chargement de son coffre honnête. Confortablement lovés dans des sièges sport à la sellerie mixte, tissu et Alcantara, parcourue de surpiqûres bleues, du plus dieppois des Austral, “hypé” par son petit volant gainé de cuir nappa aux coutures tricolores, nous avons eu le loisir d’apprécier sa tenue de route magistrale, servie par un train avant aussi précis que prévenant, un système de freinage qui tient le choc – même sur les petites routes de montagne arpentées à des vitesses (barely) légales -, et une suspension aux petits oignons.

Deux niveaux d’électrification
Plaisanterie mise à part, si l’Austral n’a rien d’une sportive (sa fibre familiale ne le permet tout simplement pas), il est suffisamment outillé pour offrir un plaisir de conduire supérieur à ce que l’écrasante majorité est en mesure de proposer, à plus forte raison dans sa variante la plus ambitieuse, l’E-Tech Full Hybrid (HEV), qui associe un bloc thermique, un 3 cylindres 1.2 l essence suralimenté de 130 ch et 205 Nm de couple à un moteur électrique de près de 70 ch, qui produit autant de Newton-mètres que son “comparse” et qui est alimenté par une batterie de 2 kWh. Résultat des courses : cette variante HEV développe une puissance cumulée de 200 ch et un couple maxi de 410 Nm, soit 50 ch et 160 Nm de plus que la variante essence mild-hybrid (MHEV), qui reçoit le renfort d’un réseau 12 V et d’une batterie toute rikiki (0,15 kilowattheure).Si les performances sont globalement convaincantes (pour ce type de véhicule), c’est la consommation moyenne de la déclinaison E-Tech – capable, selon ses concepteurs, de fonctionner jusqu’à  80% du temps en mode tout-électrique -, qui force le respect :  4.0 l/100 km en cycle WLTP mixte. C’est 2,5 l de moins que la version MHEV. La transmission automatique multimode à crabot, qui dispose de vrais morceaux de fruits de longues prises de tête en Formule 1 et qui offre le choix entre 15 combinaisons, permettant de pousser l’éco-conduite à son paroxysme (ou, à l’inverse, d’aller titiller les zones rouges des deux moteurs), n’est pas étrangère à cette frugalité. L’Austral s’affiche à partir de 340.000 DH dans sa version à hybridation légère, disponible dans la seule finition Equilibre. Le ticket d’entrée à l’univers E-Tech s’établit, pour sa part, à 360.000 DH, quand la très recommandable et “racing” Esprit Alpine réclame 405.000 DH.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO


Cinéma : un biopic sur Elon Musk dans les tuyaux



Rejoignez lesecoauto.ma et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page