Arnaque : DR Automobiles, “The Sino-italian Job”…
Bien implanté en Italie, la firme chinoise DR Automobiles est dans le viseur des “carabinieri”. Le gouvernement italien exige de cette marque fondée en 2006 par l’Italien Massimo Di Risio qu’elle s’acquitte d’une amende de six millions d’euros. Motif : pratiques commerciales trompeuses !
DR Automobiles, dont le business model est d’importer depuis la Chine des véhicules de constructeurs chinois comme Chery, BAIC, ou encore JAC Motors, sous forme de CKD pour les assembler en Europe et éviter ainsi de payer de lourdes taxes tarifaires, a floué ses clients en faisant passer des véhicules assemblés de A à Z en Chine pour du “Made in Italy”. Plusieurs modèles composant son line-up et celui des autres marques commercialisées en Italie par Di Risio (Evo, Sportequipe, ICH-X et Tiger) sont concernés. Une fraude bien rodée. Les véhicules débarquaient en “loucedé”, en “scred”, probablement avec la complicité de quelque gros ponte de la “dogana”, dans des conteneurs, prêts à l’emploi. Au sein de (sa prétendue) unité industrielle, sise à Macchia d’Isernia, dans le sud de la Botte, DR Automobiles se contentait d’apposer ses logos sur ces véhicules.
Le rapport de “l’Autorità Garante della Concorrenza e del Mercato” (Autorité de la concurrence et du marché), un document de 71 pages, est accablant. Les enquêteurs ont relevé une volonté manifeste de tromper le consommateur. Les DR 3 et DR 5 sont notamment pointées du doigt. il s’est avéré qu’il ne s’agit que de simples versions rebadgées des Chery Tiggo 2 et Tiggo 4. Il convient de signaler, pour finir, que ce rapport pointe également du doigt de graves dysfonctionnements en matière de SAV.
Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE