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Lexus LX600 : un monstre en smoking

La marque haut de gamme du groupe Toyota lève le voile sur le LX600. Cet imposant SUV abrite un habitacle raffiné et ultra sophistiqué, mais se veut aussi un authentique  tout-terrain puisqu’il reprend la base roulante du tout dernier Land Cruiser connu, lui, pour être un franchisseur hors-pair.

Lexus poursuit le renouvellement de sa gamme. Après le lancement de l’UX (2018), puis le restylage des RX (2019) et NX (2020), c’est au tour d’un grand SUV de faire peau neuve : le LX. Il s’agit du fleuron surélevé de la marque chic du groupe Toyota. Un modèle qui est d’abord né pour courtiser les clients fortunés de certains marchés et plus particulièrement ceux des États-Unis, de Chine, de Russie ou encore des Émirats arabes unis et autres pays (riches) du Golfe. D’ailleurs, c’est en Arabie Saoudite qu’a été dévoilée cette nouvelle génération du LX. Pour le géant japonais, la «recette» Lexus est simple : reprendre des modèles de la gamme Toyota et les embourgeoiser à outrance pour en faire des alter-ego au premium allemand. Cela passe par un relooking complet aboutissant à un design autrement plus percutant que celui des Toyota. Le LX600 en est l’ultime preuve.

Une calandre interminable !
Esthétiquement, ce nouveau LX est immédiatement identifiable en tant que modèle de Lexus. Comment ? Par le dessin très typé de sa calandre qui, comme sur tous les autres modèles de la marque, prend la forme d’un sablier. Sauf que dans le cas présent, elle est, ni plus, ni moins, la plus grande de toute la gamme ! Flanqué du logo Lexus et généreusement serti de chrome, cet élément de carrosserie adopte un tout autre habillage sur la version F-Sport qui se contentera d’une grille (et non de lamelles) intégralement noire. Quoiqu’il en soit, cette gigantesque calandre meuble majoritairement la face avant qui adopte des projecteurs à LED au design effilé et largement adopté par les produits de la marque. À l’arrière, le LX600 a droit à un traitement plus sobre ayant pour seule fantaisie, un bandeau lumineux reliant des blocs de feux débordant subtilement sur les ailes. Enfin, le profil, lui, met en relief des passages de roues bien galbés, une ceinture de caisse droite et un vitrage rehaussé d’un contour chromé qui s’épaissit au niveau de la troisième vitre de custode. L’ensemble repose sur des roues allant de 18 à 22 pouces et s’étend sur une longueur totale supérieure à 5 mètres, dont 2,85 m vont à l’empattement !

Tout l’art du raffinement nippon
Avec de telles dimensions, le LX a clairement de l’espace à revendre. Il en profite pour accueillir jusqu’à 7 places en trois rangées. Ceci dit, une finition inédite, baptisée «Ultra Luxury», transforme la banquette de la deuxième rangée en deux fauteuils inclinables et offrant le même raffinement qu’à bord d’une limousine. Outre un revêtement intégral en cuir véritable, citons un repose-pieds, une fonction massage et d’autres réglages gérés par tablette amovible. D’autres commodités sont mises à disposition du conducteur et de son passager à l’avant où l’on note une planche de bord traversée par une large console centrale à deux écrans: un premier de 7 pouces dédié à la climatisation et aux réglages de conduite, puis plus en haut, une dalle de 12,3’’ qui gère l’interface multimédia, la navigation et la connectivité. Parmi les sophistications de conforts proposées, citons une installation audio à 16 HP, un affichage tête-haute en couleurs ou encore, un module de conduite semi-autonome de niveau 2. Il est également possible de disposer d’une caméra frontale dans le soubassement, histoire de voir sur écran la zone sur laquelle le véhicule avance lorsqu’il évolue en milieu off-road.

Un franchisseur prometteur
Techniquement, ce modèle est un véritable concentré de ce que savent faire de mieux le constructeur premium et sa maison-mère. Car, comme pour l’ancien modèle, le nouveau LX est toujours basé sur le Land Cruiser 300 de Toyota, en l’occurrence, le tout-dernier en date. Résultat : le LX s’anime d’un V6 essence bi-turbo de 3,5 litres de cylindrée, associé à une boîte automatique à 10 vitesses et développant 415 Ch de puissance et 649 Nm de couple. Lexus aime à préciser que ce nouveau LX s’est allégé de 200 kg par rapport à la génération précédente, qui affichait tout de même près de 2,4 tonnes sur la balance. S’il est capable de tracter plus de trois tonnes sans broncher, le LX peut surtout se jouer des reliefs de la nature lorsqu’il quitte l’asphalte. En cela, il pourra compter sur l’excellence de sa transmission intégrale et des fonctions qu’elle associe comme le système «Crawl Control», le sélecteur de modes de conduite ou encore, la suspension adaptative à hauteur variable. De quoi rendre jaloux le LC300 qui offre les mêmes prestations, mais pas le même raffinement. En la matière, LX sera surtout un rival direct au grand Range Rover, bien qu’il aura un prix d’attaque plus compétitif, soit environ 80.000 dollars aux USA. De quoi perpétuer son succès sur ce marché où il s’est toujours très bien vendu. D’ailleurs et pour ceux qui croiraient qu’un tel mastodonte est un modèle de niche, Lexus affirme en avoir déjà vendu plus d’un demi-million d’exemplaires de l’ancien LX. Preuve qu’au sein du groupe Toyota, la logique ou la viabilité économique doit toujours justifier la raison d’être d’un modèle.

Jalil Bennani / Les Inspirations ÉCO Auto


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