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Véhicule électrique : Dacia Spring Extreme Electric 65, “EVolution” de l’espèce

Lancée en février dernier sur le marché marocain, où elle est, depuis, le modèle 100 % électrique le plus vendu, la petite citadine aux grands desseins de Dacia, la Spring, est désormais disponible dans une variante plus puissante et plus soignée, baptisée Extreme. Elle dispose de 65 ch, soit 20 ch de plus que la Spring “Modérée”, et bénéficie d’une direction et d’un amortissement recalibrés, sans que cela n’affecte ses tarifs plus que de raison. 

La branche Extreme de la famille Dacia s’agrandit sous nos latitudes. La Dacia Spring Extreme vient en effet de rejoindre dans les showrooms locaux de la marque les Sandero Stepway et Duster du même nom, commercialisés en juin dernier. Mais alors que ces derniers se contentent de petites évolutions esthétiques et de quelques équipements et accessoires en rab, leur petit frère va plus loin, a droit à la totale, à un “extreme makeover”.

En plus d’un outfit et d’un habitacle plus chics, la version Extreme de la mini-citadine abrite une version retravaillée du moteur synchrone à aimant de la Spring standard, qui bénéficie de bobines renforcées et d’un plus grand réducteur. Résultat : l’électromoteur de la Spring Extreme prend plus de 14.000 tours/min pour aller chercher 65 chevaux. A mettre en perspective avec les 45 ch (à 8.100 trs/min) revendiqués jusqu’alors. Le bond est spectaculaire en matière de puissance (+ 44,4 %). Si le couple maxi fait “chemin inverse”, perdant 11 unités pour s’établir à 113 Nm, la Spring Extreme promet quand même des gains significatifs en matière de performances.

Le 0 à 100 km/h n’est désormais plus l’affaire que de 13,7 s. Ce n’est pas le chrono de l’année, certes, mais cela représente tout de même un gain de 5 secondes et 4 dixièmes par rapport aux Spring 45 Cargo, Essential et Expression (les trois autres finitions au catalogue). Le gain est également net sur le “0 à 50” : 3,9 s pour la nouvelle venue, quand la Spring originelle réclame 1,9 s de plus. Les reprises du “newcomer” sont également plus vigoureuses. Dacia annonce une reprise de 80 à 120 km/h pratiquement divisée par deux (13,5 s, contre 26 s).

Plus de peps, moins de roulis
En revanche, la vitesse maxi stagne à 125 km/h. Il a en effet été jugé utile de ne pas faire sauter la bride électronique, histoire de ne pas siphonner en un rien de temps la petite batterie de 26,8 kWh, de ne pas faire fondre comme neige au soleil l’autonomie de la petite citadine. La Spring Extreme est créditée d’un rayon d’action de 220 km (cycle WLTP mixte). C’est seulement 10 km de moins que la Spring 45. Un moindre mal, sachant qu’en ville, selon le protocole de mesures WLTP City, l’autonomie est la même, 305 km, en l’occurrence, et que les trajets devraient globalement être plus agréables à bord et au volant, la nouvelle déclinaison bénéficiant d’une direction recalibrée, plus consistante et plus précise, de même que de nouvelles suspensions, moins souples.

Dacia promet des progrès sensibles en matière d’agrément de conduite, des mouvements de caisse moins amples et une prise de roulis moins importante. Les évolutions sont également notables d’un point de vue esthétique. La Spring Extreme a droit à une couleur inédite, un “bleu ardoise” qui se marie à la perfection aux nombreux éléments peints en “brun cuivré”, notamment les rails de toit, les coques de rétroviseurs et le logo Dacia sur le hayon et au niveau des centres de roues. Les stickers à motifs topographiques, présents sur les portières, complètent avec style la panoplie. La Spring a toujours eu une jolie petite bouille. En devenant Extreme, elle fait penser – pardonnez le cliché – à un(e) jeune adulte américain(e) à Cancun durant le “spring break”. Elle est apprêtée à mort, prête à faire des ravages, à “pécho” à tour de bras, le curseur de la séduction poussé à… l’extrême !

Plus séduisante et plus cossue
L’habitacle n’est pas en reste. La présentation intérieure de la Spring est simple et fonctionnelle, sans chichis, en phase avec l’approche “robuste et outdoor” de la marque, mais moins moderne que celle de ses dernières productions. L’influence de la Sandero 2 se fait toujours ressentir à bord de la version Extreme, mais Dacia a trouvé la parade pour que l’on s’y sente mieux, pour qu’on y sente moins la naphtaline, avec, là encore, le recours à la teinte “brun cuivré” au niveau, entre autres, des inserts de panneaux de portes et des grilles d’aération. L’embossage de l’emblème Dacia Link sur les sièges avant, en contrebas des appuie-tête, rappelle également qu’on est à bord du modèle qui coiffe la gamme.

Cette déclinaison Spring 65 a le cœur sur la main, a droit à une dotation de série assez complète : climatisation, vitres électriques, aides au stationnement diverses… Troisième véhicule électrique le plus vendu aux particuliers en Europe en 2022, la Dacia Spring domine assez nettement le classement des ventes de véhicules électriques (BEV) au Maroc, avec près de 130 unités vendues depuis le lancement de la mini-citadine en février dernier. Un succès à mettre en premier lieu à l’actif de son prix. C’est le seul véhicule zéro émission à l’échappement commercialisé à moins de 200.000 DH sur notre marché.

En progressant à tous les niveaux, la version Extreme Electric 65 ne risque-t-elle pas de dilapider cet avantage comparatif, d’être moins scandaleusement accessible que ses sœurettes ? C’est la question à un million de dollars, ou plutôt à 215.000 DH ! Le seuil symbolique des 200.000 DH est franchi, mais l’inflation est de 16.000 DH seulement par rapport à la Spring 45 Essential et le rapport prix-prestations de la Spring 65 Extreme est largement plus favorable. A noter que la version Cargo, destinée aux professionnels et dénuée de banquette arrière, s’affiche à 165.833 DH HT, pour sa part.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO


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