Berline 100% électrique. Porsche Taycan restylée : Stuttgart frappe d’estoc et de “Tay” !
Au soir de sa première partie de carrière, la Porsche Taycan n’a pas pris une ride. L’outfit de 2019 est toujours “grave” en vogue. Les dernières nouveautés de Porsche ne se seraient pas toutes servies dans son dressing si les lignes de la Taycan étaient passées de mode, s’il sentait la naphtaline.
C’est la raison pour laquelle cette limo’ “Tay mannequin” et ses deux déclinaisons, la Sport Turismo et la Cross Turismo, se contentent de petits changements esthétiques, de nouveaux feux avant, aplatis, sertis de quatre foyers lumineux, répartis par paire sur deux étages, de boucliers et de bas de caisse légèrement remodelés, d’un lettrage Porsche sur le hayon pouvant désormais être rétroéclairé en rouge (une des innombrables entrées du catalogue d’options)… Les possesseurs de la Ph. 1 de la Taycan seront encore moins “dépaysés” à bord de la nouvelle venue. L’interface des trois écrans (l’instru numérique, l’écran central tactile et l’écran passager optionnel) a été revue et la dotation en équipements est plus généreuse. Toutes les finitions de la «new» Taycan ont droit, de série, à la direction à assistance progressive, à la suspension pneumatique adaptative, ou encore au petit sélecteur de modes de conduite sur le volant.
Ce dernier s’enrichit, quand le véhicule est équipé du pack optionnel Sport Chrono, d’une commande “push-to-pass”, littéralement “appuyer pour doubler” ! La Taycan dispose alors d’un bonus de puissance sur une fenêtre de tir de 10 secondes. Une sorte de DRS, d’Overboost, qui vient s’ajouter à celui disponible au démarrage du véhicule (et dès les débuts commerciaux de la Taycan). Ce sont les “électromotoristes” de Porsche qui ont réellement été sollicités pour ce restylage ! La version de base affiche désormais 408 ch, soit 82 ch de plus que la Ph. 1, qui atteignait, cela dit, la même valeur de puissance que sa remplaçante, mais au démarrage seulement, sur un court laps de temps, grâce à l’Overboost initial. Cela suffit pour lui faire gagner six dixièmes dans l’exercice du 0 à 100 km/h, qui n’est ainsi plus que l’affaire de 4,8 secondes. La Taycan 4 gagne 28 ch, pour sa part, atteignant 408 ch, quand la 4S affiche 462 ch (+ 27 ch) et culmine à 544 ch lorsque l’Overboost est enclenché.
Kilowatts The F…
On navigue dans des eaux plus profondes avec la Turbo, qui a vu sa puissance grimper à 707 ch, contre 625 ch précédemment, et atteindre même 884 ch avec le concours de l’Overboost. Enfin, les électromoteurs de la version Turbo S, le “phénix des hôtes de ces bois”, produisent 775 ch, ce qui représente un bond de 150 ch. La puissance bondit à 870 ch avec le “push-to-pass” et le coup de pouce de l’Overboost “départ arrêté” la fait culminer à 952 ch ! Ce missile sol-sol écolo pulvérise le 0 à 100 km/h en 2,4 s, se montrant 4 dixièmes plus prompt que son aîné. Autre nouveauté de taille : les deux configurations de batteries affichent une plus grande capacité (jusqu’à 104,9 kWh pour la version Performance Plus, soit 11,5 kWh de plus qu’avant). L’autonomie selon le cycle WLTP est en nette hausse. Jusqu’à 35% de rab, selon les géniteurs de la nouvelle Taycan. Le rayon d’action peut atteindre 678 km. La puissance de charge a également été revue à la hausse et, ce faisant, les temps de charge ont été écourtés. La version standard de la Taycan restylée s’affiche à partir d’un peu plus de 105.000 euros en Allemagne. C’est près de 9.000 euros de plus qu’avant.
Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE