Transition énergétique : Renault Mégane E-Tech Electric, nouveau répertoire pour la mégastar !
Vendue à près de 7 millions d’unités depuis ses débuts en 1995, la Renault Mégane est un cas d’école. Surtout depuis 2022, année de sa «mitose», de son scindement, de l’arrivée dans les concessions européennes de la marque au losange d’un deuxième modèle portant ce nom, la Mégane E-Tech, modèle 100% électrique, qui sera commercialisé en mai prochain sur le marché marocain. Tandis que la Mégane IV (thermique) poursuivra son bonhomme de chemin, son talentueux homonyme écolo préparera tranquillement la relève.
En juin dernier, à l’occasion des E-Tech Days, tenus à Casablanca, Renault Group Maroc lançait l’Arkana E-Tech, le pionnier de la gamme éponyme, un SUV coupé compact full hybrid (HEV) auréolé quelques mois plus tard du titre de Voiture de l’année 2024 au Maroc, et dévoilait un plan produit ambitieux. Le geste fut joint à la parole en décembre, avec l’arrivée de l’Austral E-Tech Hybrid. Aujourd’hui, la marque au losange accueille un troisième membre de la smala, la Mégane E-Tech Electric, son premier véhicule 100% électrique – le cinquième si l’on considère que la gamme Z.E., introduite sous nos latitudes en 2013 et composée des Zoé, Twizy, Kangoo et Fluence, ne mérite pas de faire partie de la préhistoire de la mobilité électrique.
La Mégane, on ne la présente plus. Mais il s’agit pourtant de chasser de votre esprit tout ce que vous savez à propos de la compacte française, les 30 ans de succès commerciaux, les records au tour à la pelle sur le Nürburgring (dans la catégorie traction) des versions RS, les trois cabriolets… La Mégane E-Tech, qui a eu droit à son avant-première nationale le 3 avril dernier, c’est le monde d’après ! En mai prochain, lorsqu’elle débarquera dans les showrooms locaux de Renault, la compacte 100% électrique cohabitera avec la Mégane IV 1.5 dCi. Pas longtemps. Hasard du calendrier, le constructeur français a annoncé que la production de la version thermique, la Mégane IV, a été stoppée le 5 avril dernier. Ses jours sont donc comptés dans les points de vente, ici comme ailleurs. Cela dit, le temps que les stocks (et les commandes qui doivent être en mer) soient écoulés, la passation entre les deux Mégane pourra se faire en douceur. Les clients auront tout le loisir de juger sur pièce, dans les showrooms ou sur les plateformes digitales, de comparer les deux et de prendre la mesure de la supériorité écrasante de la Mégane E-Tech, de sauter le pas, de dire oui à l’électrique, de redéfinir le sens des prior-E-Tech…
4,21 m de «sensual tech»
Pour le coup, la Mégane IV campe le rôle de «l’australop-ithèque» et la nouvelle venue celui de l’Homosapiens… Le «glow up» est insolent ! On a affaire à une compacte/crossover de 4,21 m de long. C’est 15 cm de moins que la Mégane thermique, mais la Mégane E-Tech, plus haute, par ailleurs (1,50 m de haut, soit 6 cm de plus), se débrouille tout de même pour disposer d’un empattement supérieur (2,70 m, ce qui représente près de 3 cm de mieux) et, ce faisant, pour progresser en matière d’habitabilité et de capacité de chargement du coffre (440 l, soit 56 l de plus que la compacte hatchback du même nom).
Une familiale accomplie dotée d’un outfit futuriste et «sportswear», «sensual tech» dans la langue de Gilles Vidal, directeur du design de Renault. Campées sur des grandes roues de 20 pouces placées aux quatre coins, elle fait admirer sa silhouette athlétique, ses lignes sculptées, son long capot nervuré, ses signatures lumineuses avant et arrière captivantes, le logo «Nouvel R» de la marque, sa lunette arrière lilliputienne, ou encore l’imposant becquet qui la surplombe.
Mode «Techno» enclenché
À bord, le comparo’ avec la Mégane IV filerait de l’urticaire aux proprios de cette dernière, lancée en 2015 et restylée en 2020. C’est la raison pour laquelle on s’abstient. La dalle OpenR de la Mégane E-Tech, composée d’une instrumentation numérique de 12,3 pouces et d’un écran tactile de 9 pouces qui saura satisfaire les plus exigeants en termes de connectivité, domine une planche de bord élégante, chic et chatoyante, à la finition léchée, aux matériaux du plus bel effet, recyclés pour certains d’entre eux.
Au programme également, une dotation de série babylonienne pour la seule finition disponible sur notre marché, la bien nommée «Techno», bardée de système d’aides à la conduite. Avec 21 ADAS au compteur, elle établit un nouveau record au sein de la gamme locale de Renault. Elle dispose notamment de l’Active Driver Assist, synonyme d’un conduite autonome de niveau 2.
Au niveau de la salle des machines, la Mégane E-Tech embarque un moteur électrique synchrone à rotor bobiné de 220 ch et 300 Nm de couple, ce qui en fait le modèle le plus puissant de la gamme locale (à mettre en perspective avec les 115 ch et les 260 Nm de la Mégane 1.5 dCi). Placé à l’avant, il est raccordé à une batterie d’une capacité de 60 kWh se caractérisant par sa compacité et sa hauteur de 11 cm seulement, mais aussi par l’absence, au niveau de ses composants, de terres rares – ces métaux difficiles à recycler.
Ainsi armée, la Mégane E-Tech est créditée d’un 0 à 100 km/h en 7,4 secondes, d’une Vmax de 160 km/h, d’une autonomie pouvant atteindre 450 km (cycle WLTP) et d’un temps de recharge de 15% à 80% en 36 minutes sur borne de recharge rapide. Un dernier «chiffre», pour la route : la Mégane E-Tech Electric s’affichera à 478.000 DH à partir du 6 mai prochain.
Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE