Restylage : BMW Série 4 Gran Coupé et i4, le couple de l’année ?
Après avoir dévoilé, début février dernier, les versions restylées des Série 4 Coupé et Cabriolet, mais aussi des déclinaisons M4 de ces dernières et celle du Z4, BMW parachève le «glow up» familial avec le «reveal» des Ph.2 de la Série 4 Gran Coupé et de sa jumelle 100 % électrique, l’i4. La recette est la même que pour la première fournée : relooking subtil, petite mise à jour technologique, dotation de série plus généreuse, gamme légèrement remaniée… Le point.
Même ceux qui n’ont guère que quatre sous de bon sens pouvaient se douter que BMW n’allait pas se saigner aux quatre veines pour préparer la Série 4 Gran Coupé et son double 100 % électrique, l’i4, à leur seconde partie de carrière. A l’instar de leurs frangines Série 4 Coupé et Cabriolet, M4 et Z4, révélées en amont, début 2024, les deux nouvelles venues ont bénéficié d’un «facelift» qu’un auteur connu pour son amour de l’hyperbole qualifierait de timide. Et pour cause, elles ont toujours été tirées à quatre épingles, belles comme un cœur, fraîches comme la rosée du matin.
En mode «The Fantastic Four»! Vous feriez subir de la chirurgie plastique lourde à l’une des sœurs Hadid, vous (question rhétorique) ? Le relooking des deux berlines coupé de la firme à l’hélice est léger, mais efficace. Elles héritent de nouvelles signatures lumineuses, avec, à l’avant, deux barrettes de LED verticales pour les feux de jour et des feux de position sertis, comme les clignotants, de diodes ordonnées de la même manière, tandis que les LED rouges ont pris le pouvoir au niveau des feux arrière. L’autre grande nouveauté est à chercher du côté de l’imposante calandre «Mesheffect» (littéralement «effet filet»), au maillage inspiré du monde du sport auto, qui accueille un insert en chrome mat inédit.
Pour leur part, les variantes M Performance, les M50 et M440i, ont droit, désormais, à la calandre «va-t-en guerre» de la plus énervée de la smala, la M4, et à ses lamelles horizontales noires. La poupe des Série 4 Gran Coupé et i4 accueille un bouclier légèrement remanié, agrémenté dorénavant, sur les modèles dotés de la finition M Sport, d’un diffuseur noir brillant et de canules d’échappement de plus grand diamètre. Deux nouveaux coloris (Cape York et Fire Red) font leur apparition au nuancier et des jantes inédites de 19 et 20 pouces sont également au programme. Comme toujours chez BMW, les options de personnalisation sont multiples : pack extérieur M Carbone, pack M Sport Pro, programme BMW Individual, nombreuses pièces rapportées BMW M Performance… Les projecteurs à LED adaptatifs, ou encore les nouveaux feux arrière à technologie laser de la sommitale M4 CSL, disponibles en option, permettent aussi d’offrir un supplément d’âme aux deux «newcomers».
Petites évolutions bien senties
Les évolutions sont également subtiles à bord. L’œil se pose d’abord sur le nouveau volant à méplat ou sur le «cerceau» badgé BMW M optionnel, gainé de cuir et doté de «M Stitches», les incontournables surpiqûres tricolores, ainsi que d’un repère «point milieu» façon rallye. On remarque ensuite les nouveaux inserts décoratifs «Dark Graphite» ou «Aluminium Anthracite» de la planche de bord et des contreportes, l’éclairage d’ambiance étendu aux buses d’aération centrales, la sellerie perforée Sensatec, qui fait partie désormais de la dotation de série, au même titre que les sièges chauffants.
Les finitions M Sport et les déclinaisons M Performance se signalent par une sellerie «M Performtex» inédite. Une «dinguerie» ! Au rayon nouveautés toujours, le BMW iDrive s’offre une fonction «QuickSelect» qui permet d’accéder plus rapidement, via l’écran central à l’affichage repensé, aux widgets et aux principales commandes du véhicule.
Côté technique, la Série 4 Gran Coupé restylée repart avec les mêmes motorisations que lors de sa première partie de carrière, propose toujours un 4 cylindres essence de 184 ch et 300 Nm sous le capot de la 420i, un «4 pattes» diesel «mild hybrid» de 190 ch et 400 Nm sous celui de la 420d xDrive et des variantes M440i xDrive et 430d xDrive animées par de nobles six-en ligne essence et diesel, micro-hybridées eux aussi. Ils développent 374 ch et 500 Nm pour le premier nommé et 286 ch et 650 Nm.
Du renfort pour l’i4
Pour sa part, le catalogue de l’i4 accueille une quatrième variante. Il s’agit de la xDrive40, qui dispose, comme la M50 xDrive (544 ch et 795 Nm) et à l’inverse des eDrive 35 (286 ch et 400 Nm) et eDrive40 (340 ch et 430 Nm), d’un second électromoteur, d’où sa transmission intégrale.
La nouvelle venue envoie 401 ch et 600 Nm de couple aux quatre roues. Le constructeur la crédite d’une autonomie plus que convenable – jusqu’à 548 km selon le protocole de mesures WLTP – et annonce l’arrivée de la fonction «Plug & Charge» sur toutes les i4, synonyme d’une authentification directe, sans passer par quelque application ou carte de recharge, aux bornes de recharge publiques compatibles. Puisqu’il est question de recharge, sachez que les batteries de l’i4, celle de l’eDrive e35, qui affiche une capacité utile de 67 kWh, comme celles, plus grandes (80,7 kWh), des autres déclinaisons, se «remplument» de 10 % à 80 % en 35 minutes chrono.
C’est en juillet prochain que la BMW Série 4 Gran Coupé et son «alter éco» i4 entameront leur carrière. Sauf énorme surprise, à moins que leurs tarifs, qui n’ont pas été communiqués pour le moment, ne flambent plus que de raison, il devrait y avoir moyen de se faire plaisir au juste prix. Et qu’importe le «régime alimentaire» ! Qu’elle soit thermique ou électrique, une BMW ne badine pas avec les principes érigés en dogmes qui ont toujours animé la marque munichoise, notamment avec l’équilibre des masses entre les essieux, ou le train arrière joueur.
Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE
