Avec l’Express, Renault Tanger consolide son statut d’usine 4.0
Premier modèle de la gamme Renault à être produit à Tanger, le nouvel Express et sa variante tôlée Express Van ont impliqué une amélioration des installations de ce complexe industriel, dont le taux de robotisation dépasse désormais les 40%.
L’instant est solennel et l’évènement bien orchestré de bout en bout. Mardi 18 mai, le Groupe Renault Maroc a ouvert les portes de son usine herculéenne de Tanger à du beau monde (et à la presse) pour marquer le lancement effectif du nouvel Express. Outre les hauts responsables locaux de la marque au losange, à savoir Marc Nassif (DG du Groupe Renault Maroc), Mohamed Bachiri (DG de l’usine Renault de Tanger) et Mohamed Bennani (DG de la marque Renault au Maroc), il y avait, surtout, Moulay Hafid Elalamy (ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique), Hélène Le Gal (ambassadrice de France au Maroc), ainsi que Miloudi Moukharik (secrétaire général de l’Union marocaine du travail). Des convives de marque qui ont, tour à tour, pris la parole pour s’exprimer sur le dernier-né des véhicules «made in Morocco».
«Une naissance de cette envergure remonte à 2013», a déclaré Marc Nassif, faisant allusion au lancement du monospace Dacia Lodgy. Puis d’embrayer sur tout le travail accompli depuis la mise en place de l’Écosystème Renault en 2016. En effet, et avant d’évoquer les évolutions apportées à l’usine pour accueillir ce nouveau modèle, Marc Nassif est revenu sur la diversification des fournisseurs locaux qui sont passés de 26 en 2016 à 76 à fin 2020, permettant au groupe d’atteindre, aujourd’hui, un taux d’intégration local supérieur à 60%.
De son côté, le ministre de l’Industrie a souligné «l’intérêt particulier qu’accorde SM le Roi à l’industrie automobile» et l’ambition de faire du Maroc «une plateforme industrielle encore plus compétitive» face à des géants comme la Chine et l’Inde. Il y va de la création d’emplois, mais aussi de la valeur, avec toujours cet objectif plus réaliste que jamais de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en pièces exportées. Saluant le travail effectué par Nassif et ses équipes, MHE a déclaré : «Je voudrais rendre hommage au groupe Renault» qui réalise «toujours des résultats supérieurs aux objectifs». «C’est la première fois que l’usine Renault Tanger fabrique un véhicule de la gamme Renault», a, pour sa part, indiqué Mohamed Bachiri. On retiendra au passage que ce dernier est à l’origine de la convention collective signée, le jour même, entre la direction générale de l’usine et l’UMT, preuve d’un bon climat social en interne. Toujours selon Bachiri, «ce véhicule a une spécificité dans le sens où il est très riche en termes de technologie par rapport à ce qu’on fabriquait avant, ce qui nous a imposés d’adapter notre outil industriel». À ce titre, il faut savoir que le site tangérois a consolidé son statut d’usine 4.0 à travers plusieurs améliorations. Parmi les évolutions phares, citons l’ajout de 32 robots dans l’atelier tôlerie et d’un poste d’assemblage du cockpit sur la ligne de montage, l’adoption de nouveaux process vernis dans l’atelier peinture, ou encore le transport de pièces par chariots filoguidés autonomes (AGV) développés par les équipes d’ingénieurs du site. Autant d’aspects qui font que l’Express produit à Tanger répond aux meilleures normes de qualité telles qu’imposées par la firme au losange et attendues par une clientèle de plus en plus exigeante. D’où les propos de Mohamed Bennani qui, dès sa prise de parole, a déclaré : «Et maintenant, il faut le vendre !».
Cela ne devrait pas être dur grâce à la force de frappe commerciale dont dispose la marque dans le royaume, avec l’une des meilleures couvertures «réseau» du secteur, mais aussi grâce au dynamisme et au professionnalisme des équipes.
Au demeurant, «la marque Renault est forte», dixit Mohamed Bennani.
Jalil Bennani / Les Inspirations Éco Auto