DOSSIER AUTO. Véhicule de fonction: sera-t-il un jour has been ?
Ah, la voiture de fonction… Ce bel outil de travail et de motivation est devenu, au fil des ans, un joli moyen d’afficher sa réussite professionnelle et sociale. Pour un manager qui roule au volant d’une routière allemande ou haut perché sur un grand SUV, c’est un énième réconfort qui s’ajoute au plaisir de conduite. Or, dans un monde en pleine mutation, les pratiques et usages liés à la mobilité sont amenés à changer au cours des prochaines années et décennies.
D’ores et déjà, ils sont beaucoup de Millennials (génération âgée de 21 à 35 ans) à préférer une somme d’argent ajoutée à leur rémunération qu’un véhicule de fonction en guise d’avantage en nature.
Pour bien des sociologues qui se sont penchés sur la question, les conclusions tendent vers un changement de mœurs chez les jeunes managers. Il apparaît que ces derniers veulent des moyens de mobilité plus simples, propres et assez rapides. Contrairement aux anciens cadres qui préfèrent le tout confort et l’assistance d’un véhicule d’entreprise ou pris en charge dans le cadre d’un contrat de location longue durée, ceux de la nouvelle vague s’inscrivent plus vers les nouveaux concepts de mobilité. Selon les mêmes sociologues, les néo-cadres pourraient, d’ici quelques années, privilégier des solutions comme le co-voiturage et l’auto-partage dans des véhicules peu polluants et pour lesquels les notions de possession et de «matérialisme automobile» deviennent inutiles et secondaires. À l’inverse, ils veilleront à gagner du temps dans leurs déplacements professionnels au profit d’en économiser plus pour leur vie personnelle.
On verra si la voiture de manager sera une notion surannée d’ici quelques années. Une chose est sûre, et sauf bouleversement des mentalités : il faudra toujours des voitures confortables, sûres et généreusement équipées pour transporter les cols blancs et autres cadres de direction.
Jalil Bennani / Les Inspirations Éco Auto