Concept-car : Pagani Alisea, hyper-quart de siècle…

À l’occasion des 25 ans de l’iconique Zonda, Pagani a mis les petits plats dans les grands en partenariat avec des étudiants de l’Istituto Europeo di Design (IED) de Turin. Le célèbre artisan italien a levé le voile sur l’Alisea, maquette à l’échelle 1:1 d’une hypercar aux lignes à l’incroyable pureté, futuristes, mais qui n’en oublie pas de regarder dans les rétros, pour autant.

Pagani a soufflé avec panache les 25 bougies de sa première production, la Zonda C-12, dévoilée au salon de Genève à l’aube du siècle présent. La marque modénaise vient en effet de présenter la maquette grandeur nature non roulante d’une hypercar baptisée Alisea, fruit d’une collaboration avec une équipe de 24 étudiants de l’une des écoles de design les plus réputées dans le “game” de l’automobile, l’IED de Turin. Une “masterclass” !

Selon ces concepteurs, il ne s’agit pas que d’un show-car, d’un simple exercice de design. L’Alisea est la représentation de l’avenir de la marque fondée par Horacio Pagani. Un avenir fortement imprégné du passé, puisqu’il n’est nul besoin de recourir à un test de paternité pour établir la filiation entre le prototype anniversaire et la Zonda ou sa remplaçante, la Huayra. Affichant 4,52 m de long et des proportions quasiment similaires à celles de la Zonda, l’Alisea présente un empattement de 2,79 m et une ligne de toit abaissée de 75 mm par rapport au modèle auquel elle rend hommage.

Le lien visuel est évident avec la Zonda, du fait de l’absence d’écopes latérales pour canaliser l’air vers le moteur, placé en position centrale arrière, de la présence d’une verrière à bulles et d’un agencement “cabine avancée”, à la manière des protos d’endurance du Groupe C des années 1980, de quatre sorties d’échappement centrales, des incontournables coques de rétroviseurs en forme de feuille de laurier… L’aileron qui fait la jonction entre les ailes arrière et l’échappement central est élégamment intégré à la poupe.

Pensée autour de l’indéboulonnable V12
Le cockpit de cette maquette des plus réalistes donne à voir une présentation intérieure qui ne dépaysera pas les possesseurs des Zonda et Huayra, marquée par le classicisme des lignes. Et Pagani semble également peu enclin à tourner la page du V12 AMG en position centrale arrière. A en juger par son levier de vitesse et son pédalier composé de trois éléments, l’Alisea n’a pas été imaginée comme un véhicule 100 % électrique. En revanche, il n’est pas exclu, si jamais cette maquette non-roulante venait à donner lieu, un jour, à un modèle de (petite) production, qu’elle adjoigne à son amour de “big block” un réseau 48 V, voire qu’elle goûte aux joies de l’hybridation “lourde”.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE