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Superlimousine : Porsche Panamera 3, le panard absolu

Dévoilée en novembre dernier à Dubaï, à l’occasion du Festival Icons of Porsche, la troisième génération de la grande berline de la marque, la Panamera, vient d’effectuer ses débuts sur le marché marocain. Première constatation : avec la marque de Zuffenhausen, c’est toujours la même histoire. Il faut s’armer d’un dico des dithyrambes à chaque fois qu’un nouveau modèle débarque !

Les apparences sont trompeuses ! La nouvelle Panamera évolue bien plus qu’il n’y paraît. Elle repose sur la plateforme de la génération sortante, certes, et affiche les mêmes mensurations que cette dernière (5,05 mètres de long, contre 5,20 m pour la version Executive à empattement allongé, 1,94 m de large et 1,42 m de haut). En fait, il faut être «miro» pour ne pas déceler l’air de famille entre les deux.

Pourtant, la firme de Zuffenhausen assure que seuls le pavillon et les portières ont été récupérés du dressing de l’aînée. Tous les autres panneaux de carrosserie sont inédits. À y regarder de plus près, la nouvelle itération de la Panamera ressemble surtout aux nombreuses nouveautés révélées ces derniers mois par Porsche. Un cycle de rajeunissement de la gamme des plus impressionnants, initié par le Cayenne 3 restylé, dévoilé en avril 2023, qui a repris à son compte, non sans les remanier, les gimmicks introduits en 2019 par la Taycan.

Comme le grand SUV du clan, mais aussi le Macan II et la Taycan restylée, présentés tous deux en février dernier, soit trois mois après la Panamera, cette dernière a hérité d’optiques avant à LED matricielles, disponibles de série sur toute la gamme, composées de 32.000 pixels par projecteur et formant une signature lumineuse à quatre faisceaux, mais aussi de feux arrière reliés par un bandeau lumineux accueillant le lettrage Porsche. On ne se lasse pas d’admirer, par ailleurs, son bouclier avant plus «échancré», doté dorénavant d’une prise d’air horizontale placée au-dessus de la plaque d’immatriculation, ses ailes avant renflées, ou encore ses vitres latérales et sa lunette arrière façon Taycan. Du grand art ! Petit bémol, cela dit : la Panamera Sport Turismo, version «Shooting Brake», break de chasse, de la grande berline, n’a pas survécu au passage par la case restylage, payant son relatif insuccès.

«Brad cockpit» (en mode bogossitude)
À bord, les changements sont plus patents. On retrouve, là encore, divers éléments inaugurés par la version restylée du Cayenne, notamment le très futuriste cockpit Porsche Driver Experience, ensemble constitué d’un combiné d’instrumentation numérique incurvé de 12,6 pouces, d’un écran tactile central de 12,3 pouces et, en option, d’un troisième «larron», un écran de 10,9 pouces, disposé en face du siège passager.

La connectivité offerte par le Porsche Communication Management (PCM) est au taquet (commande vocale en ligne Voice Pilot plus efficace que jamais, compatibilité sans fil à Apple CarPlay, etc.), l’éclairage d’ambiance est du plus bel effet et le choix des matériaux comme leur assemblage sont à donner en exemple. Signalons, du reste, que le levier de sélection de vitesses a migré de la console centrale à la planche de bord, pour s’établir à droite du volant, et que l’espace ménagé au niveau de son environnement antérieur est dorénavant occupé par un panneau de contrôle de la climatisation dans lequel cohabitent de belle manière surfaces tactiles et commandes physiques.

Porsche annonce que la Panamera, troisième du nom, a fait le plein d’ADAS, d’aides électroniques à la conduite : Porsche InnoDrive (régulateur de vitesse adaptatif désormais adossé à un système de guidage actif sur la voie de circulation et à un assistant de gestion des intersections routières), système d’évitement de collision, Remote ParkAssist, pour le «monitoring», depuis son smartphone, du stationnement automatique…).

Plus d’ADAS… à déconnecter !
Evidemment, les amateurs de conduite sportive, sans filtre, s’empresseront de déconnecter l’intégralité de l’arsenal «sécuritaire» de la nouvelle Panamera, histoire de profiter pleinement du «handling Porsche», des nouveaux pneus Michelin Pilot Sport 5 S, des quatre roues directrices, de la dernière génération du PASM (Porsche Active Suspension Management) et de la suspension pneumatique adaptative inédite de cette limousine hautes performances, baptisée «Active Ride».

Ce système de réglage actif du châssis a pour mission d’amender, de «réécrire» les lois de la physique en contrebalançant les mouvements de caisse de la voiture, en luttant, par exemple, contre le phénomène de «cabrage», de soulèvement du véhicule à l’accélération, ou contre celui d’affaissement au freinage.

Le Porsche «Active Ride» permet aussi au véhicule de s’incliner dans les virages, évitant ainsi tout tangage, toute prise de roulis. Ainsi armée, la Panamera est en mesure de tirer la quintessence de ses motorisations. Le V6 2.9 l turbo essence de la variante «100% thermique» Panamera 4 développe 353 ch et 500 Nm de couple, ce qui représente 23 ch et 50 Nm de plus que sous le capot de la deuxième génération. Dotées du même V6, les versions hybrides rechargeables Panamera 4 E-Hybrid et 4S E-Hybrid peuvent également compter sur leur électromoteur pour développer, respectivement, des puissance combinées de 470 ch et 544 ch.

Enfin, la Panamera Turbo E-Hybrid embarque un V8 4.0 l suralimenté et un électromoteur greffé à la boîte à double embrayage à 8 rapports PDK et raccordé à une batterie de 25,9 kWh. Résultat des courses : une puissance et un couple maxi cumulés de 680 ch et de 930 Nm ! C’est cette variante ultra-performante (0 à 100 km/h atomisé en 3,2 s et vitesse maxi de 315 km/h) et dotée d’un rayon d’action en mode tout-électrique de 91 km (cycle mixte WLTP) qui chapeaute la gamme. La Panamera 4 E-Hybrid s’affiche à partir de 1,8 million de dirhams. C’est 150.000 DH de moins que la variante 4S E-Hybrid. Pour sa part, la Turbo E-Hybrid culmine à 2,8
millions !

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE


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