SUV urbain. Abarth 600e : le scorpion va péter le score !
Electrification, Acte II. Après une belle entrée en matière nommée Abarth 500e, le scorpion récidive et envoie une charge de venin plus conséquente avec la 600e. Un crossover qui peut se targuer d’être l’Abarth la plus puissante jamais créée (la plus pointue aussi) et qui scelle admirablement le partenariat qui lie la marque turinoise et Stellantis Motorsport. Sa première mondiale est imminente
Saviez-vous que le scorpion est l’animal le plus résistant en milieu radioactif, qu’il est en mesure d’encaisser des radiations pouvant atteindre 250 grays, quand la dose létale pour nous autres, bipèdes, est comprise entre 8 et 10 grays ? Ces petits chanceux d’arachnides vont survivre à l’apocalypse nucléaire. Alors, vous pensez bien que l’électrification n’a rien d’une étape insurmontable pour Abarth…
Le constructeur au scorpion, né préparateur en 1949, à Turin, a déjà pris le “point de corde” dans le virage énergétique avec son premier véhicule 100% électrique, sa 500e, basée sur l’iconique Fiat du même nom. Un joujou extra de 155 ch à l’autonomie tout ce qu’il y a de convenable. Pour un coup d’essai, c’était un coup de maître… assistant. Avec l’Abarth 600e, modèle qui sera dévoilé très prochainement, on est sur du prof au CV bardé de PhD ! On est en présence de l’Abarth la plus puissante de tous les temps – ex-aequo avec la série ultra-limitée Abarth 1000 SP, “barchetta” basée sur l’Alfa Romeo 4C.
Le SUV urbain au scorpion envoie 240 ch aux quatre roues via un différentiel à glissement limité mécanique. Abarth et Stellantis Motorsport ont développé une nouvelle plateforme pour cette 600e dopée à l’EPO, un spin-off “haute performance” de l’eCMP de la Fiat 600e, baptisé Perfo-eCMP et qui servira à d’autres modèles de la galaxie Stellantis.
Dans un communiqué de presse du groupe né, début 2021, des amours de PSA et de FCA, on peut lire que les deux partenaires ont mis en commun “leurs expériences et leurs histoires, à la fois différentes mais présentant des similitudes, pour atteindre un objectif commun : rendre les voitures destinées à la route beaucoup plus performantes”.
ADN doublement “racing”
L’Abarth 600e, c’est donc le meilleur de ces deux mondes. Son matériel génétique contient l’ADN “racing” de ces deux entités. Son système de freinage a été “upsizé” et ses pneus (du 20 pouces) ont été “développés grâce à l’expertise acquise en Formule E”. Elles disposent d’une “bande de roulement plus souple à l’extérieur et au centre”, gage d’une meilleure adhérence dans les virages et d’une isolation acoustique plus efficace (atténuation du niveau de bruit perçu de l’ordre de 20 %). L’incidence sur l’autonomie du véhicule est également positive, selon Abarth, qui ne partage aucune info chiffrée sur la question, cela dit. À en juger par les premiers clichés officiels, ceux de l’édition spéciale de lancement «Scorpionissima», dont la production sera limitée à 1.949 unités (un clin d’œil à l’année où tout a commencé), le 600 e d’Abarth bénéficie aussi d’une suspension abaissée et d’un kit carrosserie bien “badass”. Le becquet arrière est balèze et le bouclier avant ferait le taf sur une Rally1 ou une Rally2 !
Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE