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“Berlinetta”. Maserati GranTurismo, un véritable “top-Modène” !

Auto Hall… “Of Fame” ! La division premium du distributeur en question, Auto Hall Luxury Motors, vient de procéder au lancement de la nouvelle génération de l’un des couteaux les mieux aiguisés du tiroir de Maserati, la GranTurismo. La GT italienne par excellence ! Une sculpture céleste et une drôle de “petite peste” à la fois ! Le V6 3.0 l biturbo des deux variantes disponibles sur notre marché produit jusqu’à 550 ch.

Pourquoi les automobilistes – d’ici et d’ailleurs – n’ont-ils pas tous suffisamment de thune pour s’offrir le nouveau chef-d’œuvre divin du Trident (de “Nepthune”), la Maserati GranTurismo ? Le monde se porterait sans doute mieux si tel était le cas. Au volant de cette GT 2+2 de 4,96 m de long, de cette incarnation de la “dolce vita” à quatre roues, les prises de tête du quotidien doivent paraître bien dérisoires. Un formidable exutoire !

En fait, pas besoin d’être plein aux as, de conduire cette œuvre d’art pour s’évader, pour “mettre sur off” ce monde de brutes, pour “surkiffer”. Il suffit de l’admirer, de dévorer des yeux sa silhouette insolente, ses galbes sensuels, ses lignes qui jonglent habilement entre classicisme (les proportions de la sportive telle que nous la concevons tous, avec un capot interminable et une partie arrière ramassée, nerveuse), baroque et “post-modernisme”, ses légendaires prises d’air latérales, sa calandre pulpeuse, son popotin de zinzin… Ça marche aussi en se lovant dans ses sièges baquets, dont on se demande s’ils n’ont pas été dessinés par le bureau de style florentin de Botticelli et sculptés au sein des ateliers de Donatello, toujours dans ce berceau de la renaissance qu’est la capitale toscane.

Le mouvement “post-Modène”
Dix-sept ans ans après les débuts mondiaux de la première génération de la GranTurismo, la relève est donc parmi nous, prête à faire des ravages, à conquérir le cœur des “happy few” comme celui de ceux et celles que le destin assigne à l’amour platonique. Ceux-là continueront à l’admirer de loin, à fantasmer la vie à ses côtés, qui une séance de “cruising” à son volant, qui une “track session”, le couteau entre les dents, qui un week-end en amoureux ou un plan drague digne d’un conte de fées…

À la différence de ses glorieuses mamies (les 3500 GT (1957), Mistral (1963), Indy (1969), Bora (1971), Shamal (1989), 3200GT et 4200GT de la fin du siècle dernier et du début du présent millénaire), mais aussi de la GranTurismo première du nom, le nouvel opus ne compte pas que sur son “italianité” ou sur les atouts dont peuvent se prévaloir les sportives italiennes, leurs robes “haute couture”, leurs intérieurs au charme inimitable et leur supplément d’âme mécanique, leurs moteurs d’exception, démonstratifs, musicaux comme pas deux. Il présente aussi des arguments “à l’allemande”.

Sa devancière était voluptueuse et luxueuse, mais certains détails, notamment en matière de finition intérieure et d’assemblage, pouvaient chagriner les habitués des habitacles aux standards allemands. Même son de cloche en matière de contenu technologique : la GranTurismo I s’inclinait, à sa sortie déjà, devant ses rares rivales sur ce volet. Sa carrière à rallonge n’a évidemment pas arrangé les choses, même si ce côté “old school” faisait partie de son charme et que sa vénusté et son incroyable V8 atmo lui ont permis de toujours tout se faire pardonner, de toute façon !

“La connettività è bella”
Avec sa remplaçante, même en cherchant bien, il n’y a rien à pardonner, sinon sa grille tarifaire (pour les prolos comme la plupart d’entre vous et moi, à la rigueur !). Une belle imperméabilité à la critique. Les petites choses qui fâchent ont été gommées. En plus d’être un savant mélange de sportivité et de raffinement, où rivalisent d’éclat les matériaux les plus nobles qui soient, l’habitacle de la frangine de la prodigieuse MC20 effectue un bond phénoménal en termes de technologie embarquée par rapport à celui de la première génération avec son instrumentation numérique de 12,3 pouces, son écran tactile central de la même taille et celui, plus petit (8,8 pouces), en contrebas.

“La connettività è bella” (Apple CarPlay et Android Auto sans fil, entre autres) ! Et les ADAS, les anges gardiens électroniques, sont également présents en nombre, veillant au grain, canalisant du mieux qu’ils peuvent les ruades démoniaques du V6 “Nettuno” 3.0 l biturbo, un petit bijou technologique qui bénéficie de techniques avant-gardistes, dont certaines ont été transférées de la Formule 1, des paddocks de la Scuderia Ferrari.

Alors que la première GranTurismo disposait d’un inoubliable V8 à aspiration naturelle d’origine Ferrari, celui qu’abrite sa suppléante a été conçu en interne, à Modène. Mais, plutôt que son lieu de naissance, c’est sa nature, ses deux cylindres de moins et ses deux turbos en plus qui lui valent d’être moins musical que son aîné. Et moins fan d’alpinisme, zone rouge et rupteur ne sont pas aussi haut perchés qu’avant. En revanche, le nouveau bloc se montre largement supérieur à l’ancien en termes d’efficience énergétique et de rendement. Doté d’une chambre de précombustion, de deux bougies par cylindre et de deux systèmes d’injection, directe et indirecte, le six-cylindres au trident offre deux niveaux de puissance et de couple : 490 ch et 600 Nm pour la version Modena, contre 550 ch et 650 Nm pour la déclinaison Trofeo.

La foudre va bientôt s’abattre sur nous
Le fol amour devrait également être au rendez-vous avec la Folgore (foudre dans la langue d’Alfieri), 100% électrique, qui viendra prochainement étoffer le line-up. Elle promet 211 pur-sang de plus que la déclinaison thermique la plus puissante, soit 761 ch, et une valeur de couple maxi encore plus ébouriffante (1.350 Nm). Pas fan de Bel Canto, pour sa part (la plus belle “ragazza” du monde ne peut donner que ce qu’elle a), elle se rattrape, et pas qu’un peu, en dominant ses “sorelle”, ses sœurettes, en matière de chronos : 0 à 100 km/h en 2,7 s, versus des marques de 3,9 s et 3,5 s pour les versions dotées du V6 !

À noter, pour finir, que la sprinteuse silencieuse embarque une batterie de 92,5 kWh disposant d’une technologie 800 V, gage d’une belle autonomie (450 km) et de recharges éclairs. Alors, parfaite ? Affirmatif. Encore faut-il aligner les pépettes… Pour ne pas rompre la magie, on préfère ne pas causer de choses bassement matérielles…

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE


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