Mini-GT : BMW Série 4 Coupé et Cabriolet, tirées à quatre épingles
Petit coup de jeune pour les BMW Série 4 Coupé et cabriolet. Un restylage de mi-carrière discret, les lignes athlétiques de ces deux gravures de mode ayant été très légèrement retouchées. Les évolutions sont plus franches à bord, cela dit, à la faveur de l’adoption du BMW Curved Display, de ses deux grands écrans incurvés en enfilade et de son software up-to-date, tandis que, sous le capot, seule l’insolente version M4 a revu sa copie.
Du fait de leur calandre en double haricot hypertrophiée et verticale, on leur promettait l’enfer à leur sortie, en 2020. Quatre ans plus tard, le succès a été au rendez-vous pour les BMW Série 4 Coupé et Cabriolet. Les sceptiques de la première heure ont révisé leur jugement, se sont inclinés, au final, devant le look athlétique et menaçant de la mini-GT munichoise et de sa variante décapsulée, à toit souple.
En fait, c’est l’iconique M4 CSL, apparue en 2022 (à l’instar de la Série 4 Gran Coupé et de l’i4 100 % électrique), qui a cloué, une bonne fois pour toutes, le bec aux médisants. Avouez qu’en matière d’agressivité, on peut difficilement faire mieux que la troisième CSL de l’histoire (après la E9 3.0 CSL de 1971 et la E46 M3 CSL de 2003). Son museau aux naseaux dilatés comme ceux d’un taureau furibard aurait pu faire dire à Pascal que s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé !
Du coup, pour le restylage de mi-vie de ses deux beautés, BMW a fait dans la retenue. Le «tarin» des Série 4 restylées n’est pas plus court. On ne voit toujours que lui, peut-être même un peu plus qu’avant. Et pour cause, la calandre a subi une greffe plutôt qu’une rhinoplastie. Un insert en chrome noir mat l’agrémente désormais. Pour leur part, les variantes M Performance, les M440i et M440d, ont droit à une calandre à barrettes horizontales “déchromées”, noires, imitant en cela le BMW M4, dont l’heure du restylage n’a pas encore sonné.
50 nuances de grille (de calandre)
Les feux avant et arrière évoluent également, disposent de nouvelles signatures lumineuses, et il est désormais possible d’offrir un petit air de M4 CSL à son Série 4 grâce à l’éclairage laser optionnel. Les boucliers ont été repensés. Les évolutions sont assez nombreuses, tout compte fait, d’autant que la finition M Sport a également droit à quelques nouveautés, notamment à un diffuseur arrière au traitement noir brillant, chaperonné par des canules d’échappement au diamètre revu à la hausse. Mais la présence de l’insolente calandre fait passer au second plan ces éléments inédits, les éclipse. Regardez le Série 4 dans les yeux. J’ai dit : les yeux ! Une autre éclipse peut être observée à bord : celle de la plupart des éléments de la présentation intérieure. Une occultation due à l’apparition du BMW Curved Display, impressionnante dalle incurvée qui accueille deux écrans en enfilade, l’instrumentation numérique de 12,3 pouces et l’écran tactile central de 14,9 pouces, qui permet d’accéder aux différentes fonctionnalités du système d’exploitation BMW OS 8.5, parmi lesquelles le guidage GPS en réalité augmentée ! Un système d’affichage tête haute faisant également appel à la réalité augmentée complète la panoplie high-tech. Une fois que l’œil n’est plus aimanté par les nouveaux écrans du Série 4, on remarque les aérateurs centraux redessinés et le nouveau volant à méplat, mais aussi la qualité perçue encore plus inattaquable et les matériaux plus léchés : verre “CraftedClarity”, métal, graphite, tissu Sensatec (un “similicuir vegan” du plus bel effet, obtenu en mélangeant de la laine recyclée à d’autres matériaux teints à l’aide de colorants végétaux)…
Plus de watts pour le M4 xDrive
En passant par la case restylage, les Série 4 Coupé et Cabriolet ont fait le plein d’aides à la conduite. Ils bénéficient notamment du Park Assist, qui conjugue une caméra de recul et un système de stationnement autonome. Enfin, sous le capot, quatre des cinq motorisations essence et diesel de la Phase 1 reprennent du service sans avoir subi de changement.
C’est le cas des quatre cylindres 2.0 l du 420i et du 420d xDrive MHEV, qui développent respectivement 184 ch et 190 ch, et des six cylindres 3.0 l des déclinaisons M Performance, le M440i xDrive de 374 ch et le M440d xDrive de 340 ch, qui disposent d’une hybridation légère elles aussi. Les seules nouveautés concernent le sommital M4. Sa variante propulsion, “sDrive”, disparaît du catalogue, tandis que le rescapé M4 xDrive a droit à une petite cure de vitamines. Son six cylindres en ligne 3.0 l biturbo développe 530 ch dorénavant. C’est 20 ch de plus qu’avant et ce n’est plus que 14 ch de moins que le M4 CSL. Les Série 4 Coupé et Cabriolet seront commercialisés en Europe en mars prochain. Le 420i Coupé s’y affichera à un peu plus de 54.000 euros et il faudra une rallonge d’un peu plus de 10.000 euros pour partir au volant d’une 420d cabrio, tandis que le M4 chapeautera la grille tarifaire du haut de ses 121.000 euros.
Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE
