SUV urbain : le Renault Captur franchit un nouveau cap

Renault a renouvelé une des stars de sa gamme et du sous-segment des SUV urbains, le Captur, vendu à plus de 2,2 millions d’exemplaires depuis ses débuts en 2013, dont un bon million pour la deuxième génération, lancée début 2020. La version restylée de cette dernière se dote d’une face avant “renaulutionnaire”, des dernières nouveautés de la marque en matière de tech et de l’exquise finition “Esprit Alpine”. Elle s’arrange, par ailleurs, pour revoir à la baisse, contre toute attente, le tarif de sa version de base !

La première génération du Renault Captur a rencontré un grand succès et sa remplaçante a enchaîné sur des bases encore plus élevées. Pour que la Phase 2 du Captur, deuxième du nom, continue sur cette lancée dans un sous-segment des crossovers urbains au sein duquel la concurrence fait rage, la marque au losange a sorti le grand jeu, un restylage cinq étoiles. La refonte est spectaculaire, la face avant transfigurée. Au programme, un relooking proche, dans l’esprit, de celui de la Clio 5 restylée.

Le nouveau Captur a droit à la dernière signature lumineuse de la marque francilienne, en forme de demi-losange, qui remplace très avantageusement les blocs optiques en forme de C de la Ph.1, à une calandre plus fine, très rectiligne, formant un bandeau, sertie de petits losanges et qui accueille le logo Nouvel’R, de même qu’à un bouclier aux écopes d’air plus évasées, surmonté par une fine entrée d’air horizontale. Résultat des courses : il faut s’y reprendre à deux fois pour distinguer la frimousse du nouveau venu de celle du Scénic E-Tech, sacré Voiture de l’année 2024 en Europe fin février dernier. Les évolutions sont beaucoup moins visibles au niveau du profil et de la poupe de ce petit SUV de 4,23 m de long.

En plus du nouveau logo, placé au centre du hayon, on note l’apparition de feux arrière translucides et d’un bouclier au diffuseur plus imposant. L’introduction d’une nouvelle finition, le haut de gamme “Esprit Alpine”, inauguré en 2023 par l’Austral, a une incidence sur le design extérieur autant qu’à bord. Forte de boucliers plus sportifs, d’une lame aérodynamique et de skis avant et arrière au traitement gris mat, ou encore de contours de vitre noir brillant et de jantes de 19 pouces au style spécifique (la finition d’entrée de gamme se contente de roues de 17 pouces), elle remplace au catalogue la finition RS Line.

Tiré à quatre épingles
À bord, le Captur Esprit Alpine hérite de sièges et de panneaux de contre-portes recouverts de cuir synthétique TEP et de tissu, de ceintures ornées de surpiqûres bleues, d’un pédalier en aluminium, de seuils de porte et d’un volant “brandés” Alpine… Superbe ! Les autres finitions ont aussi des arguments à faire valoir. Le Captur 2 Ph.2 s’offre de nouveaux écrans, plus grands. Le combiné d’instrumentation digitale passe à 10,25 pouces (il oscillait précédemment entre 7 et 10 pouces, en fonction des finitions), tandis que l’écran tactile central affiche désormais une diagonale de 10,4 pouces sur les finitions hautes (de 7 à 9,3 pouces pour la Ph.1). Le software évolue également.

Le Captur embarque dorénavant la dernière génération du système d’infotainment OpenR Link, intégrée nativement à Google et fonctionnant sous Android Automotive 12. En plus d’une compatibilité Apple CarPlay et Android Auto sans fil, il est possible de bénéficier de toutes les fonctionnalités Google, notamment en matière de navigation, d’assistance vocale, de streaming, et de télécharger un paquet d’applications sur Google Play… En passant par la case restylage, le Captur 2 a également mis à jour sa liste d’aides à la conduite. Grâce à la présence de l’Active Driver Assist, il propose une conduite autonome de niveau 2. Pour sa part, sa version E-Tech “full hybrid” dispose d’un système de conduite hybride prédictive, qui prend en compte la géolocalisation pour optimiser la gestion de la batterie et de l’électromoteur.

Statu quo mécanique (pour l’instant)
Côté mécanique, le Captur joue la carte de la continuité. Outre la déclinaison HEV évoquée plus haut, qui abrite un 1.6 litre essence de 92 chevaux et deux moteurs électriques de 49 ch et 20 ch, pour une puissance cumulée de 145 ch, il offrira le choix, selon les marchés, entre une version à bicarburation essence-GPL équipée d’un petit 3 cylindres 1.0 Tce de 100 ch et trois variantes essence, dont deux mild-hybrid, affichant des puissances de 90 ch, 140 ch et 165 ch. La moins puissante des trois fait l’impasse sur l’hybridation (très) légère – réseau 12 V.

Le trois-cylindres 1.2 turbo micro-hybride 48 V de la marque, bloc étrenné par l’Austral, viendra garnir dans un second temps le catalogue du Captur en remplacement des moteurs essence actuels. Précisons, du reste, qu’une déclinaison XL, allongée, du Captur est dans les tuyaux. Elle devrait en offrir plus aux familles grâce à ses 4,40 m de long et viendra s’intercaler, au sein de la gamme, entre le modèle dont elle est le spin-off et l’Austral (4,51 m de long). Attendu dans les showrooms de la marque à partir de juin prochain, le Captur 2 Ph.2 s’y affichera à partir de 24.900 euros dans sa finition Evolution.

Cela représente une ristourne de 900 euros par rapport au prix qui était réclamé pour l’entrée de gamme de la version d’avant-restylage. Eu égard à tout ce qu’apporte ce “facelift”, la surprise est de taille, mais de courte durée, hélas. En effet, les tarifs pratiqués par les autres finitions que comporte le catalogue (Techno et Esprit Alpine) ont légèrement augmenté.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE