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Nissan Qashqai, un pionnier qui entend bien le rester

Modèle clé dans la stratégie quadriennale «Nissan Next», la nouvelle génération du Qashqai opère un grand virage en optant pour des t­echnologies de pointe et plus particulièrement sous son capot, dépourvu de diesel et tourné vers des motorisations d’avenir. C’est, entre autres, ce qu’a expliqué le patron de la marque pour la région Afrique, Moyen-Orient et Inde.

Quelques jours après la révélation du tout nouveau Qashqai, la division régionale de Nissan a tenu une conférence digitale avec la presse. L’occasion pour Guillaume Cartier, président de Nissan pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Inde (AMI) et aussi vice-président de la nouvelle région dite Afrique, Moyen-Orient, Inde, Europe et Océanie (AMIEO) de souligner les points forts du nouveau Qashqai, tout en rappelant l’héritage sur lequel il pourra s’appuyer. «Depuis le premier Qashqai, lancé en 2007, nous avons été rejoints par d’autres concurrents, certes, mais nous restons leader de ce segment en termes de volumes, d’image et d’opinion», a d’emblée déclaré Guillaume Cartier. «Nous avons un ADN dans le segment du crossover», dit-il, «surtout après avoir enrichi notre offre de modèles dans ce segment, avec le Juke que nous avons lancé en 2010».

Best-seller incontestable, le Qashqai a franchi la barre de 3 millions d’unités vendues en 2018, puis celle des 5 millions depuis l’an dernier. Dans la région AMI, si la Turquie totalise plus de 145.500 Qashqai immatriculés depuis 2007, l’Afrique du Sud en compte quelque 37.000, tandis que le Maroc en a livré environ 23.000 unités. Mieux encore et grâce à la force de frappe commerciale de la SMVN (Groupe Auto Hall), le Qashqai détient la plus grande part de marché (dans le segment C-SUV) de toute la région AMIEO, soit 20,5% en 2020 ! Plébiscité par la clientèle, le Qashqai est régulièrement salué par la presse spécialisée comme en attestent les 81 distinctions internationales qu’il a décrochées. Bref, c’est sur tout cela que le constructeur pourra capitaliser pour pérenniser le succès de ce modèle qu’il considère comme «emblématique». Troisième du nom, le nouveau Qashqai met d’abord en avant l’élégance de son design avec une silhouette plus fluide et plus étirée. Les centimètres glanés en longueur profitent au coffre (+74 litres) et à l’habitacle qui, lui, a également subi une totale refonte.

La présentation intérieure gagne aussi en sophistications embarquées avec par exemple, l’instrumentation numérique, le chargeur à induction ou encore, l’affichage tête-haute qui constitue une première dans ce segment (parmi les marques généralistes). Basé sur la nouvelle plateforme CMF-C, le nouveau Qashqai s’autorise toutes les fantaisies mécaniques, sauf un moteur diesel. Trois motorisations lui sont ainsi programmées, à savoir, un bloc 100% électrique, un moteur essence (1.3 l) à hybridation légère (mild hybrid) et plus tard (2022), une version e-Power qui s’anime d’un moteur électrique dont les batteries sont alimentées par un petit bloc essence qui joue le rôle de générateur d’énergie. Fort de tous ces atouts, le nouveau Qashqai entend bien garder le leadership sur une espèce dont il a été le pionnier, il y a bientôt une décennie et demi. Lancé en Europe au courant du second trimestre 2021, il sera l’un des modèles clés de la stratégie quadriennale (2020-2023) dite «Nissan Next» et prévoyant, entre autres mesures, une rentabilité durable, une électrification de la gamme et un focus sur 4 familles de véhicules : le segment C, le segment D, les véhicules électriques et les voitures de sport. Enfin et parallèlement à tout cela, il est aussi question du «rétablissement d’une culture définie par la «Nissan-ness» pour une nouvelle ère».

Guillaume Cartier
Président de Nissan pour la région AMI

«Au Maroc, la transition vers l’essence et l’hybride se fera plus rapidement qu’on le pense»

En ce qui concerne la gestion de la fin du diesel sous le capot du nouveau Qashqai par rapport à des marchés encore fortement diésélisés comme le Maroc, je pense que la transition vers l’essence et l’hybride se fera plus rapidement qu’on le pense, car elle sera grandement impactée par l’offre des constructeurs qui, pour la plupart d’entre eux, tendent vers un abandon définitif du diesel. Cela dépendra aussi de la propension grandissante des acheteurs qui s’inscriront aussitôt vers des motorisations électrifiées. Le nouveau Qashqai ne devrait pas avoir de difficulté à séduire par ses nouvelles motorisations propres qui apportent aussi un réel avantage en termes de coût d’utilisation. Quant à la disponibilité sur certains marchés de ses aides à la conduite les plus pointues comme le système de conduite semi-autonome ProPilot, elle ne se pose pas non plus. Le ProPilot est bel et bien compatible avec des pays où les infrastructures ne sont pas au niveau d’autres pays européens. En fait, tous nos systèmes d’aides à la conduite sont développés pour prendre en compte toutes sortes de routes, puisqu’avant leur commercialisation sur les marchés, nous prenons le temps de les tester et de les fiabiliser. Donc le problème ne se posera pas au Maroc et je vous confirme que le nouveau Qashqai sera bien équipé du ProPilot lorsqu’il roulera dans des villes comme Casablanca.

Jalil Bennani / Les Inspirations Éco Auto


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