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Hajar Bababrik. “Notre ambition : professionnaliser l’occasion pour renforcer la confiance”

Hajar Bababrik
Directrice de la marque Jaguar Land Rover Maroc

Entre structuration progressive, enjeux de transparence et montée en gamme, Hajar Bababrik, directrice de la marque Jaguar Land Rover Maroc, décrypte les mutations d’un secteur du VO en pleine transformation.

Comment le développement du véhicule d’occasion redessine-t-il aujourd’hui le paysage automobile marocain ?
Le véhicule d’occasion est devenu un pilier de la mobilité au Maroc. En 2024, plus de 775.000 mutations ont été enregistrées, soit une hausse de près de 30% par rapport à l’année précédente. C’est un marché qui ne se limite plus à l’informel : il participe à la dynamique économique nationale, crée de l’emploi et génère des recettes fiscales. Au-delà de son rôle social, il s’inscrit dans une logique de durabilité :
structurer ce marché, c’est favoriser un parc plus sûr, plus traçable et mieux entretenu en phase avec les ambitions environnementales du Royaume.

Quels leviers permettraient, selon vous, de structurer durablement le marché marocain du véhicule d’occasion ?
La clé réside dans la formalisation et la transparence. Le marché doit être mieux encadré, avec des procédures simplifiées, des acteurs certifiés et des outils de traçabilité. Il faut aussi renforcer la confiance par la création d’une cote nationale officielle, qui apporterait une référence commune et crédible pour les transactions.

Comment peut-on réduire l’impact du secteur informel sans fragiliser son rôle économique ?
L’informel reste une réalité importante. La solution ne passe pas uniquement par la répression, mais par l’incitation à la formalisation. Il faut simplifier les démarches, offrir un accès facilité au financement et valoriser les acteurs vertueux à travers des labels de confiance. Une approche pédagogique et inclusive est plus efficace qu’une logique punitive.

En quoi l’absence d’une cote officielle freine-t-elle la transparence et la confiance sur le marché ?
Sans outil de référence, le marché reste opaque. Les prix varient fortement d’un vendeur à l’autre, ce qui alimente la méfiance. Une cote officielle marocaine, actualisée régulièrement, renforcerait la transparence et faciliterait les évaluations, les assurances ou les reprises. Cela créerait une base saine pour tous les acteurs.

Quelles réformes prioritaires seraient nécessaires pour professionnaliser la filière du véhicule d’occasion ?
Il faudrait d’abord standardiser les normes de transparence : historique complet du véhicule, kilométrage vérifié, entretien documenté. Ensuite, simplifier et harmoniser les procédures administratives au niveau national. Enfin, encourager la mise en place de certifications et de garanties obligatoires, gages de confiance pour les acheteurs comme pour les opérateurs.

Quelles sont les principales sources d’approvisionnement des véhicules JLR Approved ?
Nos véhicules proviennent principalement de reprises clients, mais aussi de véhicules de démonstration ou de courtoisie. Chaque voiture suit un processus strict de vérification et de reconditionnement avant d’être intégrée au programme JLR Approved, garantissant qualité, traçabilité et conformité aux standards Jaguar Land Rover.

Comment JLR Approved parvient-il à se démarquer dans un marché de plus en plus concurrentiel ?
Le programme JLR Approved repose sur un engagement total envers la qualité. Chaque véhicule est inspecté selon 165 points de contrôle par nos techniciens certifiés, puis bénéficie d’une garantie de deux ans et d’une assistance 24h/24 et 7j/7. Notre ambition est d’offrir une expérience premium, avec la même exigence qu’un véhicule neuf. C’est la signature même de Jaguar Land Rover.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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