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Renault Mégane Sedan : Malle aimée

Produite en Turquie comme sa devancière, la nouvelle compacte tricorps du losange présente un style réussi, une meilleure finition, une bonne dose de sophistications et même un réel plaisir de conduite, comme nous en avons fait l’expérience lors d’une première prise en main sur les routes polonaises.

Bienvenue en Pologne ! À bord du minibus qui nous emmène de l’aéroport au centre-ville de Varsovie, notre premier contact avec les lieux plutôt limité, puisqu’il ne se fait qu’avec les yeux. Néanmoins, le soir venu, une guide à l’accent français assez slave, mais non moins charmant, nous refait un tour de la ville en nous expliquant que «90% de Varsovie avait été rasés durant la deuxième guerre mondiale». C’est donc une cité totalement reconstruite au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Cet esprit de renouveau, combiné à la forte présence des Toyota Corolla, Volkswagen Jetta, Hyundai Elantra et autres compactes tricorps vient enfin nous éclairer sur les raisons du choix de ce pays, par Renault, pour les premiers essais de la nouvelle Mégane Sedan. Une berline qui, à son tour, symbolise le renouveau stylistique du losange.

Un joli coup de pinceau lumineux
Esthétiquement, cette nouvelle déclinaison est clairement la plus réussie de toutes les générations de Mégane avec malle, dont on rappellera au passage qu’elles se sont écoulées à plus de 6,6 millions d’exemplaires depuis 1995 ! C’est dire l’enjeu commercial qui prévaut et pour lequel la remplaçante de Fluence s’est armée d’un atout de taille : le design. Cette fois, le look général est plus travaillé, le profil et les proportions mieux équilibrés. À l’arrière, l’intégration de la malle est résolument harmonieuse avec des lignes douces et un pavillon chutant vers une lunette fortement inclinée. Si bien que dans les pays de l’Est, cette Renault a été baptisée Mégane GrandCoupé ! Usurpée ou pas, cette appellation traduit en tout cas le côté élancé de l’auto qui reprend la même devanture de la berline dont elle dérive. Idem pour la signature lumineuse, avec des phares en C à l’avant et à l’arrière, et un joli coup de pinceau rouge de feux qui s’affinent vers le logo. Unique dans le segment, le toit panoramique ouvrant et au vitrage surteinté apporte une énième touche de séduction et un surplus de luminosité à bord.

Plus spacieuse que la 5 portes
Petite précision : c’est sur la plateforme retouchée du break Mégane Estate que repose cette variante tricorps. Elle hérite donc d’un empattement de 2,71 m, soit le plus grand du segment. Plus longue de 27 cm par rapport à la Mégane 5 portes, elle s’étend sur 4,63 m et abrite un coffre de 550 dm3, soit 20 de plus que celui d’une Fluence. Et, là encore, c’est la plus grande valeur du segment. Un détail qui compte surtout lors des voyages en famille. Spacieuse, l’auto l’est vraiment y compris à l’arrière, comme nous avons pu le vérifier. Qualité des matériaux, effort de présentation, écran tactile de 8,7’’ du système R-Link 2… La planche de bord est, à l’identique, celle de la Mégane 5 portes avec tout ce qu’il est possible d’avoir en termes d’équipements de confort et de sécurité. Sur ce volet, cette «Talisman en réduction» ne se refuse rien ou presque. Jugez-en : régulateur de vitesse actif, freinage d’urgence automatique, alerte de dérive, capteur de surveillance de l’angle mort, lecture des panneaux de signalisation… Tout y est en plus des gadgets qui facilitent la vie au conducteur, tels que le siège massant, le stationnement semi-automatique, l’ouverture du coffre mains-libres, l’affichage tête-haute, le volant chauffant ou encore le variateur de modes de conduite Multi-Sense.

Nerveuse, mais imperturbable
Sur la route, cette nouvelle Mégane se révèle particulièrement agile et agréable à conduire. L’auto enchaîne les virages sans sourciller et brille par son confort de suspension. Cela, même s’il est difficile de figer cet avis, le réseau routier de la Pologne étant bien meilleur que le nôtre. Sur les 7 moteurs disponibles, deux diesel étaient proposés lors de ces essais, à savoir le 1.6 dCi de 130 ch et le 1.5 dCi de 110 ch. C’est sur cette dernière version, qui devrait réaliser l’essentiel des ventes au Maroc, que nous nous sommes focalisés. Un diesel à la fois vif et onctueux, fort d’un couple suffisant (260 Nm) et économe sur les trajets péri-urbain (3,7 l/100 km en cycle mixte). Servi par une boîte manuelle bien étagée, il a aussi l’apanage de proposer la boîte automatique EDC (à l’inverse du bloc 1.6 dCi). Un équipement de plus en plus prisé sur notre marché où la Mégane Sedan sera lancée avant la fin de cette année. À coup sûr, cette berline à malle sera aimée et même bien aimée par sa cible : les jeunes cadres en pleine réussite sociale.


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