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SUV compact : Mini Countryman John Cooper Works… Like a Charm

Dévoilée au salon de Munich en septembre dernier, dans ses versions Cooper C, Cooper S All 4 et 100% électriques, Cooper E et Cooper SE All 4, la troisième génération du Mini Countryman, SUV compact, dont les deux premiers opus évoluent un cran plus bas, au sein du segment des SUV urbains, vient de recevoir en renfort sa déclinaison «hautes performances», la très bestiale, très techno et très «familles» John Cooper Works (JCW). 

Les photos de cette troisième génération de la Mini Countryman JCW vous font-elles les mêmes choses qu’à bibi ?  Des papillons dans le ventre, en l’occurrence, une “téléportation” instantanée dans l’univers du sport automobile, en pleine épreuve spéciale nocturne du rallye de Monte-Carlo recouverte d’un manteau blanc… Une véritable madeleine de Proust, qui rappellera à tout amateur de rallye que la marque anglaise a fait du sale au RMC (rallye Monte-Carlo) entre 1964 et 1967, mais qui évoque aussi des exploits plus récents, réalisés par la Mini John Cooper Works WRC, basée sur la première génération du Countryman et fabriquée en collaboration avec Prodrive. Et ce, pour le retour de la marque en WRC en 2011, plus d’un quart de siècle après son éclipse, mais qui a surtout permis à Mini de briller en rallye-raid en se transformant en Countryman All4 Racing, avec des victoires au Dakar entre 2012 et 2015 grâce à Peterhansel, Roma et Al Attiyah ! La gueule et le pedigree d’une bête de course au palmarès conséquent dans un SUV compact pensé essentiellement pour les (petites) familles, à la base. Le nouveau Mini Countryman a connu une forte poussée de croissance, au point de bénéficier d’un «surclassement segmentaire». Le B-SUV a cédé la place à un C-SUV. Bâtie sur la base roulante d’un SUV compact, son cousin allemand BMW X1, cette troisième génération affiche 4,43 m de long. C’est 14 cm de plus que le modèle sortant, qui dépasse d’une tête (+ 20 cm) le Countryman premier du nom. Le nouveau venu est aussi un peu plus lourd, car plus bourgeois, plus axé sur la “Tech”. Du reste, il est devant en matière de praticité, offre maints rangements et quelques astuces des plus futées.

Look plus moderne, intérieur futuriste
Fort heureusement, le nouveau gabarit et la montée en gamme n’ont pas d’incidence sur le «fonds de commerce» de la JCW All4, de ce crossover né des amours d’un SUV et d’un gros «hot hatch», d’une super-GTI. Sa sportivité est même exacerbée, à la faveur de l’adoption des dessous d’un membre du clan BMW M Performance (nous y reviendrons en temps voulu), de même que d’un outfit s’inspirant clairement de celui du concept-car de SUV électrique Mini Aceman, dévoilé en juillet 2022. Evidemment, l’âme néo-rétro est toujours de la partie, mais le style est néanmoins plus moderne, plus acéré. Les feux avant ronds légendaires sont désormais ovoïdes, le chrome est moins omniprésent, notamment au niveau de la calandre, le porte-à-faux arrière a été sensiblement étiré pour optimiser la capacité de chargement du coffre…

Avec sa calandre octogonale au traitement noir brillant, ses nombreux détails de finition rouge Chili, ses feux arrière John Cooper Works Signature et ses nombreuses autres pièces rapportées “racing”, son kit aérodynamique bien “badass”, qui dynamiserait les lignes d’une “armoire normande”, la variante JCW renvoie dos à dos le passé et le présent.

Au risque de se répéter, son domaine à elle, c’est le sport auto, malgré son intérieur, plus “fancy” et high-tech qu’avant, fortement digitalisé, ses très finement ciselés aérateurs verticaux (ils sont horizontaux sur la Mini), sa planche de bord habillée de tissus issus du recyclage, son système d’éclairage d’ambiance évolué, qui permet de projeter sur le mobilier intérieur différents coloris et motifs, ou encore son nouvel écran OLED circulaire de 9,4 pouces, élément central de la planche de bord, interface d’un système multimédia doté d’une puce 5G, d’un “mirroring” sans fil des smartphones et d’un assistant virtuel “canin”, dénommé Spike (comme pour signifier qu’il a été pensé pour devenir le plus fidèle ami de l’homme). Le “newcomer a également fait le plein d’ADAS et est équipé de quatre caméras à vision panoramique et de deux capteurs à ultrasons, ce qui lui permet de proposer une conduite autonome de niveau 2.

Une santé de fer
Il faut plus que cet embourgeoisement, aussi manifeste soit-il, pour avoir raison des velléités sportives de la nouvelle JCW et de son quatre cylindres 2.0 l, qui fait merveille sous le capot de la nouvelle BMW X1 M35i, du turbo à double entraînement qui lui souffle dans les bronches et de sa grosse admission d’air. Résultat : 300 ch et 400 Nm de couple et des performances qui fileraient la banane au plus taciturne des automobilistes. Le 0 à 100 km/h est l’affaire de 5,4 secondes seulement et la Vmax est bridée électroniquement à 250 km/h. Autant dire que cette nouvelle itération se porte comme un charme. Parce que sans maîtrise, la puissance n’est rien, le nouveau JCW campe sur des roues de 19 pouces (“upsizés d’un pouce en option) et fait appel à un système de traction intégrale ALL4 et à un différentiel à glissement limité. Mini n’a pas encore communiqué les tarifs et la date de lancement de son SUV compact «survitaminé». La douloureuse sera vraisemblablement proche de celle présentée par le jumeau technique bavarois, qui s’affiche à un peu plus de 60.000 euros en Europe (650.000 DH environ).

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO


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