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“As de pick-up” : Ford Ranger Raptor, “Terminator” à Mogador !

Petit flash-back. On est en mai 2019 et Ford Performance débarque en force sur la côte d’Essaouira. Le programme est aussi simple qu’engageant : “Unleash the Raptor”. Libérer la bête, ce pick-up épique qu’est le Ranger Raptor, cet étalon-or du hors-piste. Un “essai-ptionnel” ! On avait pris part à un rodéo de “chtarbé” sur les plages de la cité des Alizés et dans son arrière-pays ! “A once in a lifetime experience”. Un peu plus de cinq ans plus tard, le warrior a fait son come-back à Mogador dans sa nouvelle version. Objectif : “terminer le game” une bonne fois pour toutes…

Le retour de l’incroyable Ford Ranger Raptor à Essaouira, c’est un peu comme si feu Orson Welles (1915-1985) était revenu y tourner “Othello II” dans la Scala au milieu des années cinquante. Le deuxième volet d’un chef-d’œuvre, d’un bijou de film d’art et d’essai hors-piste. À moins qu’il ne s’agisse d’un blockbuster, genre “Terminator : Le soulèvement des machines”… C’est plutôt ça ! De l’action en veux-tu en voilà ! Des cascades dont on ne se sentait pas capable, exécutées les doigts dans le blair, OKLM. Non loin du Saint-Malo de chez nous, à Saint-Kaou… euh… Sidi Kaouki, plus précisément, la deuxième génération du Ranger Raptor a prouvé qu’elle n’avait pas son pareil pour se dépatouiller des pires difficultés. Aucune dune ne l’importune, aucun dévers ne saurait la prendre à revers, aucun entonnoir et aucune ornière ne peuvent l’envoyer sur la civière !

Et pour cause, il ne s’agit pas d’un 4×4, et encore moins d’un SUV civilisé, même si on verra tout à l’heure qu’il sait accueillir, qu’il dispose de tout le “confort moderne”. Non, on a affaire à un pick-up de l’extrême, passé par les ateliers de Ford Performance, unité d’élite de la firme de Dearborn, pour “terminer le game”. On pensait que la première génération de ce phénomène avait rempli cette mission brillamment. On s’est gouré, apparemment. Les “sorciers” de Ford Performance en avaient laissé un peu sous le pied. Le premier du nom nous avait bluffé. Son successeur le surpasse précisément dans le domaine où on le pensait imbattable, celui des capacités de franchissement, en l’occurrence.

La transmission intégrale permanente hérite d’une nouvelle boîte de transfert à commande électronique, mais aussi d’un nouveau différentiel avant verrouillable, tandis que l’autobloquant arrière est celui de l’aîné. Les pneus BF Goodrich et les amortos adaptatifs FOX, dotés du “Position Sensitive Damping”, en mesure d’encaisser les “jumps” les plus dingues, sont toujours là également, au même titre que le châssis renforcé, qui fait appel à des aciers à haute résistance.

Ainsi armé, le Ranger Raptor affronte les terrains les plus inhospitaliers, la fleur au fusil. Il faut dire que le désert de la Péninsule de Basse-Californie, au nord-ouest du Mexique, qui accueille la spectaculaire Baja 1000, course “off-road” tenue tous les ans en novembre, a servi de terrain d’expérimentation aux metteurs au point des deux générations.

À l’aise partout
Avec ses sept modes de conduite (Normal, Sport, Glissant, Rock crawl, Sable, Boue, et le très joueur Baja), qui permettent de régler à la carte des éléments aussi divers que la transmission, la réponse à l’accélérateur du moteur, le freinage, les contrôles de traction et de stabilité, ou encore la direction, ce “caméléon” a été programmé pour faire merveille sur tous les terrains. Capable d’en remontrer à tout ce qui roule en matière de crapahutage, le Ranger Raptor II sait également faire étalage de son talent sur l’asphalte.

Son gabarit (5,36 m de long pour deux mètres de large), son poids et sa garde au sol gargantuesques se font oublier quand le mode Sport est enclenché. Cette configuration permet d’attaquer le couteau entre les ratiches sur des petites routes de campagne, de freiner des quatre fers en entrée de virage et d’en sortir comme une balle, grâce à la disponibilité de son bloc “Panther” 2.0 l biturbo diesel, un gros bras de 210 chevaux et 500 Nm de couple mélodieux, doté qu’il est d’un système d’échappement actif commandé électroniquement, doté de clapets offrant le choix entre quatre positions (Silencieux, Normal, Sport et Baja).

Le “glow up” mécanique par rapport au Ranger Raptor premier du nom est apporté essentiellement par l’ALS, le système anti-lag, repris de la sommitale Ford GT, la supercar du clan, dispositif permettant de gommer le temps de latence du moteur suralimenté en redirigeant l’air généré par les turbos directement vers le collecteur. À la clé, un temps de réponse instantané de la boîte auto et du moteur à chaque accélération !

Beau comme un “monster truck”
ceux qui verront grossir dans leur rétro intérieur la face avant menaçante, sauvage, du Ranger Raptor, ses feux avant à LED matricielles en forme de C, le lettrage FORD monumental sur l’imposante calandre, quitteront gentiment la file de gauche, se rangeront illico à droite pour faire place nette. Il faut être “Sarah Connor” pour résister à ce “Terminator”… Les arches de roues renflées et maints autres éléments de ce mastodonte inspirent aussi le respect.

Enfin, à bord de ce pick-up double cab’ dominant, l’espace ne manque pas. La technologie non plus : instrumentation numérique de 12,3 pouces, écran tactile central de 12 pouces, interface du système SYNC 4 (le nec plus ultra de la marque à l’Ovale bleu en termes d’infotainment), synonyme, entre autres, d’une compatibilité sans fil aux deux protocoles d’appairage de smartphones (Apple CarPlay et Android Auto).

Ford annonce que les sièges sport (avant et arrière) sont inspirés des avions de chasse, offrant un soutien optimal dans les virages. Les touches orange qui les parcourent, reprises sur la planche de bord et les contre-portes, subliment la présentation intérieure. Le volant sport, agrémenté d’un repère de point milieu, est de toute beauté. Il est cerné de palettes en alliage de magnésium moulé, matériau que l’on retrouve au niveau du centre de commandes principal de la transmission, le pommeau de levier de vitesses.

“Pick-upper class only”
Le nouveau Ranger Raptor n’a pas d’équivalent au sein de la production automobile mondiale. Il a un mentor, en revanche, l’insolent F-150 Raptor, plus gros, plus féroce et plus opulent. Si, si ! C’est possible ! Le F-150, c’est le maxi best-of ! En mode “Super Size Me” ! Toute la démesure de l’Amérique sur quatre roues. Le Ranger Raptor, lui, se montre un peu moins exubérant pour plaire dans nos contrées, pour se faufiler dans nos venelles, mais aussi pour ne pas exploser le budget. Son tarif ? Renseignez-vous auprès de Ford Maroc. Nous n’avons aucunement l’envie d’achever sur une note qui fâche ce qui aura été de bout en bout une ode à ce “pick-upper class” !

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO AUTOMOBILE


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