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Restylage : Volkswagen Touareg, un chef-d’œuvre pour chef de tribu !

L’automobile peut mener à tout, notamment à l’ethnologie. À l’occasion de la Touareg Tribe, événement organisé au sein de l’Utac, à Oued Zem, par la CAC (Centrale Automobile Chérifienne), importateur exclusif de Volkswagen, pour accueillir comme elle le mérite, c’est-à-dire en grande pompe, la version restylée de la troisième génération du “Mighty” Touareg, cette institution sur quatre roues d’origine seigneuriale et “Toua-régalienne”, nous avons étudié, aussi minutieusement que l’aurait fait feu Claude Levi-Strauss, les membres de cette “ethnie” autant que leur nouveau chef de tribu. Nos impressions.

Touareg rime peut-être avec Inès Reg, mais le navire amiral de Volkswagen ne fait rire personne. Il inspire d’autres choses, le respect, par exemple, ou encore la passion, auprès de ceux qui arpentent les routes et les rues du globe au volant et à bord des très nombreux exemplaires vendus depuis le lancement de la saga en 2002 (1,13 million de véhicules, en l’occurrence). Il inspire aussi la crainte dans les rangs de ses rivaux, les autres gros bras du “game” du “mid-size luxury” SUV.

Pour l’arrivée, sous nos cieux, de la version restylée de la troisième génération du grand frère du Tiguan, les “haut dignitaires” de son “fan-club” étaient conviés à lui faire allégeance, à la plus grande concentration de Touareg répertoriée à ce jour sur le territoire marocain, la Touareg Tribe. Un rassemblement de fervents dévots capables de s’enflammer des heures durant, sans fléchir, sur leur douce moitié automobile, sur la vivacité et la grâce qui, sur route, lui ont toujours été naturelles (amis stendhaliens), sur sa forte inclination pour l’off-road, sa qualité de finition au-dessus de la mêlée, son sens de l’accueil et sa “fibre familiale” très poussés, sa fiabilité proverbiale…

Des éloges de ce type nous ont été servis tout au long de la Touareg Tribe. On a essayé de chercher la petite bête, de dénicher quelque “frondeur”, quelque esprit rebelle au sein de la tribu. Peine perdue. Tout est pour le mieux dans le meilleur des SUV pour les proprios de Touareg, venus en nombre prendre part à l’heureux événement. C’est émus qu’ils se sont penché sur le berceau du dernier gros bébé de la lignée. Résultat :
dithyrambe, round 2. Nouvel atelier d’écriture d’odes enflammées. Avec une nuance, cela dit. Les propriétaires de la Ph.1 du Touareg III ont eu du mal à cacher le petit pincement au cœur qu’ils ont ressenti après avoir constaté à quel point le relooking auquel le remplaçant de leur “poulain” a eu droit est profond et bien senti.

«Kel Tagelmust»… have
Saviez-vous que les Touaregs, cette ethnie berbère nomade, se qualifient entre eux de “Kel Tagelmust”, littéralement “Ceux du Tagelmust”, nom qu’ils donnent à leur chèche (souvent indigo) ? En passant par la case restylage, le Touareg III Facelift a hérité d’un chèche en cachemire et soie, qui se marie parfaitement avec sa “saharienne YSL”… Un nouvel outfit haute couture, en d’autres termes. La calandre élargie et les nouveaux boucliers avant et arrière font forte impression.

C’est également le cas des signatures lumineuses repensées, du regard plus expressif, plus intense, du fait de l’adoption d’un éclairage à diodes matricielles IQ.Light HD, composé de plus de 38.000 LED interactives, et du bandeau lumineux qui relie désormais les feux arrière. Au niveau de la poupe toujours, le logo VW illuminé en rouge fait aussi son petit effet. L’évolution est assez nette.

À bord, les changements sont plus timides. Notons tout de même la présence de revêtements et d’inserts plus qualitatifs. La progression en matière de qualité perçue est remarquable. Les deux écrans de l’Innovision Cockpit, l’instrumentation de 12,3 pouces et la tablette centrale de 15 pouces, ont été revus, offrant une meilleure résolution d’image, tandis que le système multimédia auquel elle donne accès dispose d’une commande vocale plus évoluée ainsi que d’une compatibilité sans fil à Apple CarPlay et Android Auto. Autrement, on retrouve ce qui fait du VW Touareg une star du segment des grands SUV premium. Car, il faut appeler un chat un chat. Citez-moi un SUV généraliste capable de tenir tête à ce pullman bourgeois made in Germany en matière de pompe, de splendeur ! Tic-tac, tic-tac ! Vous donnez votre langue au… chat (qu’il faut, rappelons-le, nommer par son nom), hein ?

À l’aise partout !
Lové dans des sièges en cuir plus enveloppants que les bras de Morphée les lendemains de bringue, réglables électriquement, ventilés, chauffants, massants, absolument “kiffants”, le conducteur appréciera la présentation intérieure chiadée comme l’expérience de conduite. Sur le circuit routier de l’Utac, le Touareg s’en est sorti comme un chef (de tribu).

Ce titan de 4,90 mètres de long et de plus de deux tonnes a fait preuve d’une agilité phénoménale, enchaînant sans broncher les virages à vive allure. Ses suspensions évoluées lui permettent de virer à plat comme une sportif menue, en mode ballerine, insensible au roulis, au tangage. Consistant et endurant, le freinage permet de charger efficacement le train avant, de placer facilement le véhicule dans la courbe, d’éviter l’écueil du sous-virage et de relancer rapidement, libérant les 286 chevaux et les 630 Nm du V6 3.0 l turbodiesel du Touareg.

La transmission 4Motion n’est pas de trop pour canaliser les ruades de la cavalerie. Sur sec, elle assure une motricité sans faille et on a eu, tout au long de notre essai, la sensation qu’il est possible d’attaquer avec le même aplomb par jour de pluie. Un bonheur que le groupe motopropulseur du Touareg ! La boîte auto(p) à 8 rapports est le lieutenant rêvé, la sonorité du moteur un enchantement (pour un diesel).

Sur l’autre temps fort de la Touareg Tribe, les essais hors-piste, ce sont la transmission intégrale de ce mastodonte, sa garde au sol de 20 cm et ses angles de carrossage, d’attaque, de crête et de chasse avantageux, qui font sensation. Les zones de faible adhérence ? Même pas peur ? On a l’impression que les petits calculateurs du système 4Motion créent de l’adhérence là où il n’y en a pas. Le Touareg passe absolument partout avec une facilité déconcertante.

Le prix de l’excellence
Trois finitions sont disponibles au catalogue. C’est Byzance dès le premier niveau Elegance, “Tryzance” en ce qui concerne la finition Executive, qui ne galvaude pas l’expression “full-op’, et donc “Quadryzance” pour la très sportive R-Line, qui s’offre une “orgie tech” et un kit carrosserie aussi élégant qu’agressif. Côté tarifs, le Touareg restylé démarre à 625.000 DH. Un prix de lancement, synonyme d’une remise de 25.000 DH. À l’autre bout du spectre, le R-Line s’affiche à 850.000 DH. C’est 40.000 DH de moins que le tarif qui sera pratiqué une fois “échue” la lune de miel.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations Éco Automobile


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