Twingo: Renault fonde tous ses espoirs sur sa nouvelle micro citadine

À l’heure où le segment des mini-citadines décline en Europe, Renault fait le pari inverse avec le retour de la Twingo, en version E-Tech electric. À travers cette icône revisitée, la marque veut réconcilier les Européens avec une certaine idée de la voiture urbaine : simple, maline et adaptée à son époque.

Une icône née en rupture
Apparue en 1992, la Twingo première du nom a marqué une rupture dans l’automobile urbaine. Monovolume aux allures de jouet, elle tranchait avec les codes stylistiques et techniques de l’époque. Plus de 4 millions d’unités seront vendues dans le monde, preuve d’un attachement durable à un concept innovant, fondé sur la compacité, la modularité et la joie de vivre. Renault, en relançant cette icône en version 100 % électrique, ne cherche pas simplement à reproduire un succès passé. Il s’agit plutôt de s’appuyer sur un ADN populaire fort pour tenter de redéfinir le standard de la voiture citadine moderne, dans un contexte où les constructeurs désertent le segment A jugé peu rentable.

Un retour avec un rôle stratégique
À travers la nouvelle Twingo E-Tech electric, Renault entend reprendre le leadership d’un segment qu’il a contribué à créer. Le constructeur s’appuie sur l’héritage affectif du modèle pour relancer une offre urbaine à la fois iconique et alignée avec les exigences actuelles : sobriété, durabilité, compacité, mais aussi technologie utile. Le design en témoigne. Face avant souriante, jantes ancrées dans l’esprit originel, proportions harmonieuses, et habitacle pensé pour maximiser l’espace à bord. À cela s’ajoutent des innovations comme les sièges arrière coulissants, le siège passager rabattable et des équipements connectés au goût du jour.
Cette relecture de l’icône se veut fidèle à l’esprit Twingo, tout en intégrant les standards techniques de 2026. Une démarche que Fabrice Cambolive, directeur général de Renault Brand, résume ainsi : « Ce que j’aime dans Twingo E-Tech electric, c’est qu’elle parvient à être à la fois un hommage à ses origines et un bond vers l’avenir».

L’électrification comme levier de renaissance
En misant sur l’électrique, Renault inscrit la renaissance de Twingo dans une trajectoire industrielle et environnementale assumée. Dotée d’une batterie LFP (Lithium-Fer-Phosphate), plus éthique et moins dépendante des métaux critiques, la citadine vise une réduction de 60 % de son empreinte carbone par rapport à une thermique équivalente. Mais l’objectif n’est pas de faire de la Twingo un véhicule technologique élitiste. Bien au contraire : son retour vise à démocratiser l’électrique en ville, en proposant une voiture intuitive, économique à l’usage, compacte et adaptée aux nouvelles mobilités urbaines.

Une plateforme pour expérimenter un nouveau modèle industriel
Développée en seulement 100 semaines, contre 3 à 4 ans habituellement, la Twingo E-Tech electric inaugure aussi un nouveau mode de conception accéléré, baptisé « Leap 100 ». Il repose sur la synergie entre les compétences européennes (avec Ampere) et l’agilité industrielle de partenaires asiatiques.
Ce modèle, pensé pour optimiser la chaîne de valeur tout en maintenant une production en Europe (à Novo Mesto, en Slovénie), pourrait devenir un prototype organisationnel pour d’autres futurs modèles électriques. La Twingo fait donc figure de tête de pont dans la réinvention industrielle du groupe.

Une citadine dans un monde qui ne l’attendait plus`
Le retour de la Twingo intervient dans un moment paradoxal : alors que les citadines disparaissent peu à peu des catalogues, écrasées par les SUV, Renault réinvestit ce terrain avec un modèle profondément ancré dans l’imaginaire collectif. C’est à la fois une prise de risque et un acte de foi dans la ville de demain.
À l’heure où l’espace urbain devient plus dense, plus réglementé, et où les usagers réclament des solutions simples, accessibles et cohérentes, Renault propose avec Twingo E-Tech une réponse enracinée dans son histoire… mais tournée vers l’avenir.